TERNAUX François, Clément

Par Claude Pennetier

Né le 24 mars 1862 à Roclincourt (Pas-de-Calais), mort le 3 août 1938 à Charenton-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) ; tonnelier puis courtier en vins ; militant socialiste puis communiste ; adjoint au maire de Charenton-le-Pont, maire par intérim de 1914 à 1917 ; député de la Seine (1924-1928).

François Ternaux était le fils d’un tonnelier, François, Joseph Ternaux, né en 1826, et d’une dentellière, Flavie Plouvier, née en 1832. Il était le cinquième enfant d’une fratrie de sept. Son plus jeune frère, Daniel, Cyprien Ternaux, fut lui aussi militant.

Après avoir appris le métier par son père, François Ternaux quitta le Pas-de-Calais pour Charenton-le-Pont comme ce dernier. Il y fut courtier en vins, débitant en vins et tabac. Sans doute est-ce dans cette commune qu’il fut « ouvrier tonnelier syndiqué depuis 1887 » (profession de foi, 1928). Le même document ajoute : « Il a toujours été et il est encore un socialiste possibiliste (ancien Allemaniste) » et précise : « Membre fondateur des Groupes ouvriers (Parti ouvrier socialiste révolutionnaire) de Charenton-Saint-Maurice en 1887, d’Alfortville (1887), d’Alfort (1889). Membre de l’Union syndicale des débitants de vins et liqueurs de Paris et de la banlieue depuis 1895 et de la Mutuelle de l’Union, ayant tenu un débit de vins et tabac à Alfort et plus tard vins et restaurant à Charenton. Son activité et sa combativité lui valurent d’être considéré par la police politique comme un anarchiste. Cette injuste suspicion fut la cause de tracasseries et d’ennuis qu’il dût subir, tant dans son intérieur que chez ses patrons. »

François Ternaux entra en mai 1912 au conseil municipal de Charenton-le-Pont qui le désigna quelques jours plus tard comme adjoint. Premier adjoint en 1914, il devint maire par intérim pendant la mobilisation du docteur Charles Thévenin, jusqu’en 1917. Membre du Parti socialiste SFIO, il fut réélu le 7 décembre 1919 puis rallia, après le congrès de Tours (décembre 1920), les rangs du Parti communiste. Ce fut sous cette étiquette qu’il devint en 1924 député de la Seine. Élu dans la quatrième circonscription de la Seine, il s’inscrivit au groupe communiste de la Chambre des députés et devint membre de la commission d’Alsace-Lorraine et de la commission des comptes définitifs et des économies.

François Ternaux fut exclu du Parti communiste en 1928 pour indiscipline. Il se représenta aux élections législatives de 1928 dans la cinquième circonscription de Sceaux comme communiste indépendant mais fut battu. Il se disait alors : « Député sortant, ancien premier adjoint au maire de Charenton. Ancien conseiller d’arrondissement. Délégué au Tribunal pour enfants et adolescents. »

Selon Le Semeur du 1er juin 1929, il aurait rallié l’Union socialiste-communiste mais aurait demandé sa réintégration au Parti communiste qui l’aurait acceptée. Aucune autre source n’atteste cette affirmation peu vraisemblable.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73996, notice TERNAUX François, Clément par Claude Pennetier, version mise en ligne le 13 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat., F7/13091. — Arch. PPo. 50. — Arch. Paris, DM3 ; vers. 10451/76/1. — Arch. Seine-Saint-Denis, mfm Moscou, 311. — J. Jolly, Dictionnaire des parlementaires, op. cit.. — Données du site Généanet. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable