PERRIER Claudius, Fleury

Par Yves Le Maner

Né le 9 novembre 1897 à Lyon (Rhône), mort le 15 août 1971 à Hérin (Nord) ; employé des chemins de fer, ouvrier mineur, puis représentant ; secrétaire du rayon communiste et de l’Union locale CGTU de Lens, puis secrétaire du rayon et de l’UL de Roubaix ; secrétaire régional de la Fédération unitaire du Textile.

Fils d’un ouvrier cordonnier, Claudius Perrier vint s’installer à Sallaumines (Pas-de-Calais) où il fut agent à la Compagnie des chemins de fer du Nord puis ouvrier fraiseur (février 1922) au dépôt de la gare de Lens, enfin ouvrier mineur. Membre du Parti socialiste SFIO au lendemain de la Première Guerre mondiale, il adhéra au Parti communiste après la scission de Tours. Dirigeant en 1925 du syndicat unitaire des cheminots de Lens, suppléant au comité exécutif de la région Nord CGTU, nommé secrétaire de l’Union locale CGTU de Lens en 1927 en remplacement d’Abraham Laquay, il prit l’année suivante la direction du rayon communiste centré sur la grande ville minière et se présenta aux élections au conseil d’arrondissement dans le canton de Lens-ouest. Il fut de 1928 à 1931 le représentant du Pas-de-Calais au comité de la 1re Région du PC (Nord-Pas-de-Calais). Voir Arthur Ramette*.
À la fin de l’année 1931, Claudius Perrier quitta le bassin minier du Pas-de-Calais sur demande du bureau de la région Nord du PC pour reprendre en main les organisations communistes et unitaires de Roubaix sérieusement éprouvées par l’échec des grèves du Textile. Secrétaire de la cellule de Roubaix-ville (environ quarante adhérents), il succéda en 1932 à Carlos Rybroeck* comme secrétaire du sous-rayon de Roubaix-Wattrelos et comme secrétaire appointé du rayon de Roubaix après un intérim assuré par Édouard Deleuze*. Malgré les difficultés occasionnées par la crise économique, Claudius Perrier parvint à redresser la situation et, en 1934, le rayon comptait neuf cellules et un sous-rayon de trois cellules à Croix-Wasquehal. Il cumula également les fonctions de secrétaire de l’Union locale CGTU et de la Bourse du Travail unitaire de Roubaix en remplacement, respectivement, de Rybroeck et d’Alphonse Declercq*, démissionnaires. Toujours dans le même but de restructuration, il fut nommé avec Émile Bostoën* et Zoé Simon*, secrétaire régional des syndicats unitaires du Textile.
Pendant cette période d’intense activité, Claudius Perrier assista à de multiples réunions et congrès et notamment au VIIe congrès national du PC (Paris, mars 1932) dans la délégation du Nord. Nommé au bureau de l’Union régionale unitaire en 1934, il fut contraint de quitter ses fonctions à la direction du rayon et de l’UL-CGTU de Roubaix qui échurent à Émile Berly* et à Jérôme Moerman*.
Après avoir perdu toute fonction à l’issue de la réunification syndicale de 1935, Claudius Perrier semblerait être tombé en disgrâce auprès de la direction régionale du PC. Il abandonna dès lors toute responsabilité militante et se fit représentant en coutellerie.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Claudius Perrier parvint à obtenir une place de secrétaire de mairie mais se refusa à toute activité syndicale ou politique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7404, notice PERRIER Claudius, Fleury par Yves Le Maner, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 15 juin 2012.

Par Yves Le Maner

SOURCES : Arch. Nat. F7/13084, 13092. — Arch. Dép. Nord, M 154/190 B, M 154/191, M 154/279 et M 595/61. — A. Barret, L’évolution des rapports entre le PC et le PS à Roubaix de 1921 à 1934, M. M., Lille III, 1972. — Entretien avec Gustave Casier.

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