POENSIN Paul, Joseph

Par Claude Pennetier

Né le 1er février 1852 à Paris (Xe arr. ancien), mort en 1941 à Arcueil (Seine, Val-de-Marne) ; bijoutier ; militant socialiste puis communiste ; maire adjoint d’Arcueil.

Paul Poensin
Paul Poensin
Arch. Mun. Arcueil, non coté, photographe anonyme, s.d. Tous droits réservés.

Fils d’un employé, Paul Poensin était présenté comme un vétéran de la Commune de Paris. Selon Roland Le Moullac, il aurait conservé « avec un soin jaloux un drapeau rouge de la Commune de Paris, le drapeau qui flotta dès les premiers jours de la Commune sur la mairie, posé par trois Arcueillois : Cretté, Martial et Tessier ».

Il fut élu conseiller municipal socialiste d’Arcueil-Cachan en 1896 puis démissionna le 3 septembre 1899, retrouva son siège en 1900, en démissionna le 30 décembre 1903, fut réélu en 1904 et désigné comme adjoint, démissionna encore le 7 mai 1907 et brigua à nouveau, avec succès, un siège en 1912.
Reconduit le 7 décembre 1919, il fit partie d’une assemblée qui comprenait onze radicaux (section de Cachan), huit socialistes indépendants et huit socialistes unifiés. Indépendants et unifiés s’allièrent pour diriger ensemble la municipalité et la première magistrature revint au républicain socialiste Louis Veyssière secondé par deux adjoints socialistes : Eugène Givort et Paul Poensin. La majorité éclata lors des grèves de mai 1920. Treize conseillers démissionnèrent pour provoquer de nouvelles élections municipales gagnées le 10 octobre 1920 par la liste socialiste unifiée. Les nouveaux élus se divisèrent aussitôt en partisans de la IIIe Internationale groupés autour du maire André Roure et des adjoints Alfred Puech, Paul Poensin, et des adversaires dirigés par Eugène Givort. Le maire et les adjoints adhérèrent au Parti communiste après le congrès de Tours. La section SFIC locale groupait quatre-vingt-dix membres en 1921. Selon Roland Le Moullac, Poensin n’adhéra au Parti communiste qu’en 1922.

Lors de la séparation entre les communes d’Arcueil et de Cachan, au début de l’année 1923, Poensin démissionna de la délégation spéciale chargée de l’administration provisoire d’Arcueil. Les élections municipales des 18 et 25 février 1923 firent perdre la municipalité aux communistes : la liste Roure obtint en moyenne 358 voix, les socialistes 365 voix, les radicaux 370, les républicains socialistes 258 ; au second tour, seuls les républicains socialistes se retirèrent, la liste radicale eut 478 voix (18 élus), la liste Givort 445 voix (4 élus) et la liste communiste un seul élu, André Marty, bientôt invalidé.

Le 12 mai 1935, Paul Poensin fut réélu conseiller municipal communiste sur la liste de Marius Sidobre et devint troisième adjoint. Il participa activement à la vie municipale jusqu’à la suspension du conseil en octobre 1939. La préfecture de la Seine le déchut de son mandat le 9 février 1940, mais, gravement malade, Poensin n’était plus en contact avec les militants communistes. Il mourut avant la Libération.

Une place d’Arcueil porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74041, notice POENSIN Paul, Joseph par Claude Pennetier, version mise en ligne le 15 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

Paul Poensin
Paul Poensin
Arch. Mun. Arcueil, non coté, photographe anonyme, s.d. Tous droits réservés.

SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; versement 10451/76/1. — Arch. com. Arcueil. — Arch. PPo. 101. — Roland Le Moullac, « Un début de recherche historique dans le Val-de-Marne », La Révolution d’octobre et la France, Cahiers de l’Institut M. Thorez, 7-8 novembre-décembre 1967, p. 151.

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