RÉGNIER Roger, Louis, parfois RÉGNIER Louis

Par Claude Pennetier

Né le 28 octobre 1901 à Chaumont (Haute-Marne), mort le 22 octobre 1962 à Paris (XIIIe arr.) ; monteur en chauffage ; militant communiste de Villejuif (Seine, Val-de-Marne) puis de Haute-Marne.

Fils d’un gardien de prison, Roger Régnier, monteur en chauffage, était responsable du comité de chômeurs de Villejuif en 1927. Il fut interpellé par la police lors de la conférence de la Région parisienne du Parti communiste, salle Reflut à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine) le 24 mars 1929. Il signa en 1934 le pacte d’unité d’action avec les socialistes au nom de la section communiste de Villejuif. Devenu permanent communiste en 1935, il fut exclu la même année sous l’accusation d’être un lié à la police, accusation que rien ne vint confirmer et qui ne fut pas maintenue puisque son nom ne figure pas dans la « liste noire ». Un rapport d’André Marty du 4 février 1936 éclaire l’affaire. Il y mettait en cause Jules Decaux, secrétaire de la Région Paris-Sud : « Il a été l’objet d’un blâme intérieur au comité régional, en janvier 1935, infligé par le BP [Bureau politique], pour avoir en novembre 1934 connu la proposition du secrétaire du rayon de Villejuif, Régnier, d’organiser l’armement du Parti. Non seulement il n’a pas invité Régnier à ne pas s’engager dans cette voie, mais encore il l’a “laissé libre de faire ce qu’il voulait”. » (517 1 1767). L’épisode doit sans doute être ramené à une plus juste proportion qui explique la réapparition de Régnier dans le Parti communiste.

Il avait fait un mariage blanc avec Claire Kaplun (pseudonymes Franca, Elie, Gray), née à Lodz en 1911, dactylo russe et française, traductrice. Elle était surveillante au patronage municipal de Vitry. La commission des cadres protesta contre cette union : "Qui autorise mariage blanc ? Entre communiste le parti doit voir si utilité il y a." et elle ajoutait : "A éplucher très sérieusement et nous indiquer les caractéristiques particulières. Cette jeune fille nous apparaît très trouble", "A appartenu à une organisation culturelle nationaliste en Pologne", "A passer à la Commission de Contrôle du rayon". À vérifier et à surveiller. Elle habitait 4 rue Bonnevida à Saint-Denis.

En 1939, il était secrétaire de la fédération communiste de la Haute-Marne.

On ignore ses activités après cette date. Il ne figurait pas dans les organismes de direction de la Haute-Marne dans les années cinquante, mais peut-être était-il revenu dans la région parisienne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74090, notice RÉGNIER Roger, Louis, parfois RÉGNIER Louis par Claude Pennetier, version mise en ligne le 16 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 517 1 1767 mais pas de dossier biographique dans le fond du Komintern ; 495 270 4997, Paris-Nord, fiche de Claire Régnier, classé B. — L’Humanité, 1935. — Arch. Dép. Seine-Saint-Denis, fonds de l’ex. BMP, microfilm n° 256. — Le Républicain, 7 septembre 1934. — Almanach communiste, 1939.

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