PÉRIN Louis, Daniel

Par Odette Hardy-Hémery

Né le 20 avril 1893 à Lillers (Pas-de-Calais), fusillé après condamnation à mort le 28 août 1944 à Valenciennes (Nord) ; cheminot ; résistant, membre des FTPF.

Louis Périn était le fils de Victor Joseph, cordonnier et de Malvina Charlotte Caboche, sans profession. Il se maria le 14 avril 1920 à Coudekerque (Nord) avec Marguerite Suzanne Marie VandenbilckeLes Perrin étaient une famille de cheminots demeurant à la cité-jardin construite à Valenciennes (Nord) par la Compagnie du chemin de fer du Nord dans les années 1920. Le couple avait trois fils : l’aîné, Émile, le deuxième, Daniel, et Denis, le cadet, électricien au dépôt SNCF de Valenciennes. Tous, le père, Louis ainsi que sa femme et ses trois fils, s’engagèrent dans les Francs-tireurs et partisans (FTP) en mai 1943 et participèrent aux opérations du réseau Résistance-Fer. Aucun n’appartenait à un parti politique. Membre comme ses fils des Forces françaises combattantes, Louis Perrin faisait partie depuis septembre 1943 d’une équipe du réseau Mission Action chargé localement de l’exécution du Plan Tortue, destiné à aider les Alliés lors de leur débarquement.
La maison des Perrin devint un refuge pour les illégaux ; beaucoup d’armes étaient enterrées dans les dépendances et cachées dans le mobilier. Le 24 août 1944, la demeure fut cernée par la Gestapo. Louis Perrin, le père et les deux derniers fils, Daniel et Denis, furent emmenés. Seul l’aîné, Émile, illégal et absent, échappa à la rafle. Daniel, déporté le 1er septembre aux camps d’Orianenbourg puis de Dachau, décéda à son retour à l’hôpital de Vesoul le 17 juin 1945.
D’autres membres du groupe furent également arrêtés, à la suite de la saisie d’armes dans un dépôt constitué à Bruay : Louis Perrin (père de Denis), Jean Krupa, François Bacquet, Arthur, Léon et Clémence Farineau, et César Persiaux. Internés à Valenciennes, ils furent déférés devant le tribunal militaire allemand de la ville, rue Pater (selon un rapport des Renseignements généraux). Ils furent condamnés à mort et exécutés par un peloton allemand au champ de tir du Rôleur, à l’est de Valenciennes. Vingt-et-un civils furent fusillés le même jour en cet endroit.
Louis Périn obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" et fut homologué comme soldat des Forces françaises combattantes (FFC).
Son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF en gare, à Valenciennes (Nord).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7411, notice PÉRIN Louis, Daniel par Odette Hardy-Hémery, version mise en ligne le 26 novembre 2013, dernière modification le 6 mars 2021.

Par Odette Hardy-Hémery

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – dossier SHD GR 16 P 466968 et AC 21 P 130245 (non consultés).— Monument du Rôleur (Valenciennes). – Notre lycée, 1939-1945. Historique et témoignages sur le lycée de Valenciennes transformé en Kommandantur, Valenciennes, 1980. – Laurent Thiery dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 pages 1152.— J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit. – Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil. – Notes Frédéric Stévenot et Delphine Leneveu.

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