Par Claude Pennetier
Né le 26 mars 1868 à Camaret-sur-Aigues (Vaucluse) ; ouvrier coiffeur ; militant socialiste puis communiste ; maire d’Arcueil-Cachan (Seine, Val-de-Marne).
Fils d’un perruquier, Victor André Roure fut élu le 12 décembre 1919 conseiller municipal socialiste d’Arcueil-Cachan (section d’Arcueil). Le conseil comprenait onze radicaux (section de Cachan), huit socialistes SFIO et huit socialistes indépendants. La grève de mai 1920 fit éclater la majorité municipale qui reposait sur une alliance entre indépendants et socialistes SFIO. Treize élus, dont Roure, démissionnèrent en juillet 1920. La liste socialiste conduite par Eugène Givort gagna tous les sièges vacants aux élections des 3 et 10 octobre 1920 mais les élus se divisèrent aussitôt en partisans et adversaires de la IIIe Internationale. L’élection du maire le 18 octobre 1920 apparut comme un enjeu : Givort obtint treize voix et Roure treize également. Il fallut trois tours pour les départager, Roure recueillit alors treize voix contre onze à Givort.
Le nouveau maire et ses adjoints, Alfred Puech et Paul Poensin, rejoignirent le Parti communiste après le congrès de Tours. L’Humanité du 17 janvier 1921 annonça : « À Arcueil, quatre-vingt-cinq camarades restent ; il y a treize dissidents dont Givort, mais on a fait dix-sept adhésions nouvelles. »
La séparation d’Arcueil-Cachan en deux communes provoqua des élections municipales les 18 et 25 février 1923. À Arcueil, la liste communiste de Roure fut battue.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; vers. 10451/76/1. — Arch. Com. Arcueil.