Par Maurice Moissonnier
Née le 5 février 1905 à Bouilland (Côte-d’Or), morte le 23 octobre 1990 à Bron (Rhône) ; femme de ménage, serveuse, ouvrière d’usine militante communiste ; militante féministe, responsable du comité de l’Union des femmes françaises de Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) ; résistante.
Fille d’un manouvrier qui devint sabotier, Henriette Barbotte, était pupille de l’Assistance publique. Elle fut successivement femme de ménage, serveuse dans un café et, en 1947, après la guerre, ouvrière à l’usine Grammont, à Lyon.
En 1935, Henriette Barbotte servait dans le débit de boissons où se réunissait la cellule des cheminots de Perrache ; elle y fit la connaissance de Jules Serval* qu’elle devait épouser en 1948. Elle adhéra au Parti communiste en 1935 et participa à la grande grève des employés de café qui se déroula à ce moment à Lyon.
Lorsque le PC fut contraint, en 1939, à l’illégalité Henriette Barbotte contribua, à l’appel de Claude Cellier*, ex-secrétaire de l’Union départementale du Rhône, à la récupération de matériel d’impression et de reproduction destiné au parti clandestin. Lorsque Jules Serval devint responsable politique de la Drôme et de l’Ardèche, elle assura ses liaisons et, lorsqu’il fut arrêté le 30 avril 1942, elle fut affectée à Montpellier. En 1943 et 1944, elle fut l’une des responsables des organisations de la Résistance féminine à Marseille.
De 1953 à 1968, Henriette Serval devint responsable du comité de l’Union des femmes françaises de Joinville-le-Pont, en même temps que membre du bureau et du comité de la section locale du PCF. Après son retour à Vénissieux, en 1968, elle entra au bureau local de l’UFF, milita à la section de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants patriotes (FNDIRP) et fit partie de l’Amicale rhodanienne des Vétérans du PCF.
Par Maurice Moissonnier
SOURCE : Documents familiaux et interview.