COLLON Georges, Noël

Georges Collon était un tailleur sur cristaux. Le 15 novembre 1908, il présida une réunion de la section fédérale de Normandie de la fédération nationale des travailleurs du verre réunie dans le cadre du lock-out dans la vallée de la Bresle. Il fut conseiller prud’homme à Paris depuis avant 1912 jusqu’à 1922, section des Produits chimiques, et écrivait des rubriques juridiques dans La Voix des Verrier, l’organe de la fédération nationale des travailleurs du verre, dont Delzant était le secrétaire général, et son numéro du 15 décembre 1912 signala l’adresse de son nouveau domicile : 3, rue Alexandre-Parodi, à Paris, Xe arr. Depuis au moins 1912 il était secrétaire de la chambre syndicale des Tailleurs sur cristaux de la Seine. Il fut membre de la commission administrative de la Bourse du Travail de Paris élue le 9 février 1914 (il conserva cette fonction jusqu’en 1920). En 1916, il appartenait à un régiment d’infanterie stationné à Nevers (Nièvre).

Le 13 avril 1919, il fut réélu secrétaire du syndicat des tailleurs, graveurs, boucheurs, etc. de verre de la Région parisienne lors de la réunion de reconstitution du syndicat.

Militant communiste de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise), il fut élu conseiller d’arrondissement en 1924 et tête de liste communiste aux élections municipales de mai 1925.

Le nom de Collon, militant communiste de Seine-et-Oise, est cité par plusieurs rapports de police et rapports préfectoraux sans que nous ayons la certitude qu’il s’agit d’une seule et même personne. Un Collon (ou Coulon) fut candidat communiste aux élections sénatoriales du 9 janvier 1927. Il recueillit 58 voix. Se confond-il avec Georges Collon* — voir ce nom, tailleur sur cristaux, conseiller d’arrondissement communiste en 1924-1928 ?

Un rapport du commissaire spécial de Juvisy, daté 7 décembre 1928, évoquait un « Collom » (Collon ?) qui fut secrétaire général du rayon communiste de Villeneuve-Saint-Georges. L’Humanité du 11 novembre annonça sa mort, et invita à se rassembler à 14 heures devant la gare de Villeneuve-Saint-Georges, pour l’accompagner à sa dernière demeure. Il était le secrétaire du 22e rayon du PCF. Le 28 novembre 1928, lors d’une réunion publique à Villeneuve-Saint-Georges, le docteur Quenouille proposa que le « citoyen Collon », « mort récemment victime de son dévouement à la classe ouvrière » soit citoyen d’honneur de la réunion.