Par Claude Pennetier
Né le 9 janvier 1893 à Créteil (Seine), mort le 26 mai 1944, en déportation à Neuengamme ; tourneur sur métaux ; militant communiste ; conseiller municipal de Maisons-Alfort (Seine) de 1935 à 1940.
Fils de journaliers, domicilié 12, rue de Mulhouse à Maisons-Alfort Edmond Verrier, tourneur sur métaux, fut élu le 12 mai 1935 conseiller municipal communiste de Maisons-Alfort (Seine) sur une liste conduite par Albert Vassart. La préfecture de la Seine suspendit la municipalité en octobre 1939 et déchut vingt-deux conseillers le 16 mars 1940 ; le nom de Verrier ne figurait pas sur la liste.
Arrêté le 26 juillet 1940, emprisonné à la Santé puis interné administrativement le 10 octobre 1940 à Aincourt et ensuite à Fontevrault pour avoir tenté de reprendre la mairie le 25 juillet précédent, Il séjourna un temps à la prison de Clairvaux puis fut envoyé à Voves et à Châteaubriant. Edmond Verrier fut transféré à Compiègne puis déporté le 21 mai 1944 à Neuengamme puis à Ravensbrück. Il aurait trouvé la mort pendant la marche de quatre-vingts kilomètres en direction du camp de Malekow. Son décès n’était pas connu à Maisons-Alfort, lorsqu’en novembre 1944, le comité local de Libération le désigna pour faire partie du conseil municipal provisoire.
Sa femme, Marguerite Verrier, fut arrêtée à son tour le 17 novembre 1942 et déportée à Ravensbrück où elle mourut.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; vers. 10451/76/1 et 10441/64/2. — Arch. Com. Maisons-Alfort. — Arch. PPo. 101. — Arch. Secrétariat d’État des AC et victimes de guerre.