PETITOT Paul

Par Justinien Raymond

Né le 2 janvier 1890 à Langres (Haute-Marne), mort le 21 avril 1979 à Vesoul (Haute-Saône) ; employé aux chemins de fer de l’Est ; militant syndicaliste et socialiste de la Haute-Marne et de la Haute-Saône.

Paul Petitot fonda en 1909 la section socialiste de Langres et fut le délégué de la petite fédération de la Haute-Marne au conseil national de la SFIO. Il la représenta également à deux congrès nationaux : seul à Nîmes (1910), avec Chaugoy à Lyon (1912). Militant syndicaliste, il participa également au XVIIe congrès national corporatif — 11e de la CGT — tenu à Toulouse du 3 au 10 octobre 1910.
Fondateur de l’Égalité socialiste de la Haute-Marne en 1913, il en fut le secrétaire de rédaction.
La guerre vint interrompre, puis déplacer son activité. Nommé à Vesoul (Haute-Saône) après sa démobilisation en 1916, Paul Petitot donna un vif élan au mouvement syndical et socialiste dans toute la région. Secrétaire du conseil d’administration de la coopérative des employés de chemins de fer de Vesoul, il la fit adhérer à la Fédération nationale des coopératives de consommation.
Dans les débats suscités par la guerre au sein du Parti socialiste, Paul Petitot se rangea dans le courant minoritaire. Après avoir activement participé à la création de l’Union départementale des syndicats de Haute-Saône, dont le congrès constitutif eut lieu à Ronchamp le 8 septembre 1918, il réorganisa la Fédération socialiste départementale qui en fit son secrétaire général au congrès de Vesoul (5 octobre 1919) : la Fédération comptait alors six groupes et trois cents adhérents et en avait 385 au 31 décembre 1919. Il fut également le fondateur le 17 septembre 1918 et le secrétaire de la section socialiste de Vesoul qui groupait, en 1920, 75 adhérents. La jeune Fédération socialiste de Haute-Saône délégua Petitot aux congrès nationaux de Strasbourg (février 1920) et de Tours (décembre 1920). Il signa la motion du Comité de reconstruction de l’Internationale. À Tours, les neuf mandats de la Haute-Saône allèrent à la motion dite de « reconstruction » puis à la motion Mistral repoussant les exclusions demandées par le télégramme de Zinoviev. Petitot motiva devant le congrès cette prise de position en déclarant entre autre : « C’est à Vienne, non à Moscou que nous pouvons regrouper l’Internationale unique et sauver l’unité indispensable à un parti fort, capable d’une action révolutionnaire suivie. »
Secrétaire fédéral de 1919 à 1921, membre ensuite du comité fédéral, il resta secrétaire de la section de Vesoul jusqu’en 1928, date à laquelle il donna sa démission. Il appartenait à la Franc-maçonnerie.
Candidat socialiste-communiste dans la circonscription de Montbéliard (Doubs) aux élections législatives de 1932, il obtint 51 voix au 1er tour sur 26 846 inscrits ; il se retira au 2e tour sans doute en faveur du socialiste Rucklin qui fut élu. En 1936, il appartint à la commission administrative de l’Union départementale de la Haute-Saône.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7445, notice PETITOT Paul par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 17 avril 2020.

Par Justinien Raymond

ŒUVRE : Petitot collabora aux journaux suivants : La Défense des Travailleurs, de l’Aube, Le Réveil des Travailleurs, de la Haute-Marne, L’Égalité socialiste, de la Haute-Marne qu’il fonda en 1913 et dont il fut secrétaire de rédaction, Le Petit Comtois, La Tribune des Cheminots.

SOURCES : Comptes rendus des congrès socialistes. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes II, p. 539 à 544, passim.La Tribune de l’Est, 1928. — Le Socialiste de la Haute-Saône. — Arch. privées Cotin.

ICONOGRAPHIE : Hubert-Rouger, op. cit., p. 538.

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