CARRÈRE André

Par François Ferrette

Né le 31 juillet 1880 à Paris (XVe arr.) ; receveur d’octroi à Paris ; militant du Kremlin Bicêtre (Seine, Val-de-Marne) ; membre de la commission exécutive de la Fédération socialiste de la Seine (délégué au congrès de Tours (décembre 1920) ; secrétaire départemental des Comités syndicalistes révolutionnaires de la Seine ; membre de la commission exécutive de la Fédération communiste (1921) ; membre de la commission exécutive de la CGTU (1922).

Engagé pour quatre ans le 30 août 1898, André Carrère fut libéré avec le grade de sergent. Son rengagement pour cinq ans qu’il obtint le 29 mai 1905 fut annulé le 25 juillet de la même année sans qu’on en connaisse la raison. Mobilisé le 5 août 1914, promu sous-lieutenant en juin 1915 il fut nommé lieutenant le 30 avril 1918 ; démobilisé le 23 août 1919 avec le titre de chevalier de la Légion d’Honneur et titulaire de la croix de guerre.

Il habitait depuis 1909 au 23, de la rue Jean Dauphin au Kremlin-Bicêtre. Il fut employé à l’octroi de cette commune et membre de la section socialiste locale. Présenté sur la liste du comité de la 3e Internationale dont il fit partie, il devint membre de la commission exécutive de la fédération socialiste de la Seine le 11 avril 1920. À la suite des grèves de mai 1920, il fut arrêté le 19 mai pour complot contre la sûreté de l’État, puis relâché.

Il fut par ailleurs secrétaire du comité intersyndical des travailleurs municipaux et communaux du Kremlin-Bicêtre. À une réunion syndicale tenue à la mairie le 30 janvier 1920, il proclamait « si par hasard nous levions un jour l’armée rouge, je vous engage à vous rappeler que nous avons parmi nous des officiers ». Au cours d’une réunion tenue le 9 octobre 1920 il annonçait qu’« une fois les fêtes de Noël et du jour de l’an passé, la révolution sera là et il faut s’y préparer dès maintenant ». Il estimait que la propagande révolutionnaire devrait profiter du chômage comme moyen d’action pour lever la masse. Il indiquait qu’il avait fait une tournée de propagande dans le Nord pour le compte de la CGT. Le 1er mai 1920, devant 1000 à 2000 personnes réunis par la CGT et le parti socialiste à la salle des fêtes de la mairie du Kremlin-Bicêtre, Carrère proclama que « la classe ouvrière crie son indignation et [doit] renverse[r] d’un coup de force le vieil édifice bourgeois vermoulu ».
Le 23 juin, il anima un meeting du comité de la IIIe Internationale à Aubervilliers, le 24 juin, un meeting intersyndical à Villejuif.

Le 21 octobre 1920, la réunion du comité des syndicats minoritaires de la Seine le désigna comme orateur avec Godonnèche, Dondicol et Barthes. Il intervint dans diverses réunions et meetings de la région parisienne (ARAC, Comité de la IIIe Internationale, JS…) Il devint secrétaire du Comité départemental des CSR de la Seine en janvier 1921.

Il signa une affiche en tant que membre de la commission Exécutive de la IIIe Internationale qui appelle à un meeting pour le 13 janvier 1921 au Kremlin Bicêtre. Cette localité avait la particularité d’avoir un Comité de la 3e Internationale très structuré avec un « comité régional » embrassant Villejuif, Kremlin-Bicêtre, Arcueil et Gentilly dont le secrétaire était Mauduit (sans doute Victor Mauduit) et une « commission exécutive » qui animait la campagne d’adhésion dans les communes indiquées. Parallèlement, il organisa les CSR des employés municipaux et communaux.

Il fut élu à la commission exécutive de la CGTU lors de son congrès constitutif tenu du 25 juin au 1et juillet 1922.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74451, notice CARRÈRE André par François Ferrette, version mise en ligne le 30 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par François Ferrette

SOURCES : Arch. Nat. F7/12992, F7/12967, F7/13275— L’Humanité, 13 avril, 29 novembre 1920, 21 et 29 janvier 1921 — Le Congrès de Tours, édition critique, op. cit. — Centre des Archives Contemporaines : fonds Moscou, 20010216 article 9620.

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