Par Claude Pennetier, Nathalie Viet-Depaule
Né le 16 juin 1893 à Béthencourt (Nord), mort en déportation le 15 septembre 1942 à Birkenau-Auschwitz (Pologne) ; polisseur ; militant communiste ; conseiller municipal de Maisons-Alfort (Seine, Val-de-Marne).
Fils d’un cuiseur de sucre et d’une ménagère, Henri Hureau, polisseur, fut élu conseiller municipal communiste de Maisons-Alfort le 12 mai 1935, en 20e position (sur 30) sur la liste d’Albert Vassart. L’assemblée municipale le désigna pour être délégué aux élections sénatoriales en 1935 et 1938.
Henri Hureau travaillait alors chez Renault et vivait avec sa femme, Louise, Marie, épousée à Voutezac (Corrèze) le 24 mai 1920, journalière chez Dupont, et son fils Robert, employé chez Bachelet.
Le conseil de préfecture suspendit la municipalité en octobre 1939 et le déchut de son mandat le 16 mars 1940 pour appartenance au Parti communiste. Henri Hureau fut arrêté, interné administrativement le 20 janvier 1941 puis déporté. Il mourut le 15 septembre 1942 à Birkenau-Auschwitz. Le Comité local de Libération, ignorant cette nouvelle, le fit nommer à la délégation spéciale (conseil municipal provisoire) en novembre 1944.
Son fils, Robert Hureau, né le 27 avril 1921 à Saint-Maurice (Seine), comptable, entra, à son tour, au conseil le 27 juin 1945. Son élection fut annulée mais il fut réélu en 1947 et 1953. Il quitta la commune en 1956.
Par Claude Pennetier, Nathalie Viet-Depaule
SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; versement 10451/76/1 ; listes électorales et nominatives. — Arch. Com. Maisons-Alfort. — Renseignements recueillis par Michèle Rault. — État civil de Béthencourt.