GALLOT Léon. Pseudonyme dans la clandestinité : « Maxime »

Par Jean-Pierre Besse, Alain Petit

Né le 28 juillet 1908 à Sailly-Labourse (Pas-de-Calais), fusillé le 29 juillet 1942 à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) ; houilleur ; militant communiste du Pas-de-Calais ; résistant FTPF du Pas-de-Calais et de Meurthe-et-Moselle.

Délégué CGT mineur de la fosse 9 de Béthune des Mines de Béthune à Annequin et militant communiste connu à Beuvry depuis 1932 comme recruteur pour le Parti. Un rapport des Renseignements généraux précisait alors que Léon Gallot est un « propagandiste actif et intelligent ». Fils d’Henri et de Rose Clément, domicilié rue Basse à Beuvry (Pas-de-Calais), il s’était marié en juin 1932 à Beuvry avec Marie Thérèse Fiévet, et le couple avait un fils né en 1932. Léon Gallot effectua son service militaire du 02 décembre 1928 au 18 février 1930. Mobilisé de septembre 1939 au 27 juillet 1940 dans le 61e bataillon de chars de combats, il fut blessé (commune de Saint-Laurent-de-Terregatte dans la Manche). Démobilisé, il ne reprend pas son travail à la fosse 9 mais dans l’entreprise de travaux publics Coignet.
Il participa à la reconstitution clandestine du PC. Contacté dès 1940 par Julien Hapiot*, Léon Gallot se serait vu confier des missions de recrutement, de récupération d’armes (notamment après le vol de dynamite à la fosse 9). Il serait aussi impliqué dans de nombreuses actions de sabotage : station électrique sur le canal d’Aires, pylônes haute tension de Noyelles et l’incendie du dépôt de bois à Béthune en avril 1941. Il aurait joué un rôle important dans la Grande grève des mineurs de mai-juin 1941. Recherché par la Gestapo en août 1941, un nouvel avis de recherche est lancé contre lui le 16 décembre 1941. Léon Gallot cessa alors son travail et entra dans la clandestinité en février 1942, après l’arrestation d’un camarade délégué mineur. Il rencontra Julien Hapiot à Béthune, ce dernier lui confia des missions de liaison entre le Pas-de-Calais et l’Inter-région puis entre l’Inter-région et le Comité central, le 30 mars 1942. En 1942, il était membre du triangle de direction des FTP de Cambrin avec Louis Dupont et Jules Podevin. Ses contacts étaient « Colette » à Lille et « Robert » à Paris. Recherché par les Allemands, il quitta le Pas-de-Calais pour Paris où il resta peu de temps.
La direction nationale l’envoya ensuite en Meurthe-et-Moselle où il devint responsable régional des FTP et agent de liaison avec le comité central sous le pseudonyme de « Lucien ». Il fut arrêté le 11 juin 1942 à Jarville en même temps que Jean Godefroy, interrégional politique originaire de Neuves-Maison. C’est sans doute par erreur que dans son dossier à Caen il est signalé comme arrêté le 13 juillet 1942 à Nancy en même temps que Jean Godefroy alors qu’il assurait une liaison avec Paris.
Il fut condamné à mort le 20 juillet 1942 par le tribunal militaire allemand de la FK 591 en même temps que seize autres FTP, il est fusillé le 29 juillet 1942 à Champigneulles.
Il fut homologué, à titre posthume, capitaine FFI en mai 1946.
Une rue de Beuvry porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74485, notice GALLOT Léon. Pseudonyme dans la clandestinité : « Maxime » par Jean-Pierre Besse, Alain Petit, version mise en ligne le 5 octobre 2009, dernière modification le 1er novembre 2020.

Par Jean-Pierre Besse, Alain Petit

SOURCES : DAVCC, Caen. – Thomas Pouty, « Lutte armée et répression par les polices française et allemande. L’exemple du démantèlement des premiers groupes armés de Meurthe-et-Moselle », Communisme, no 97-98, 2009. — . Arch. Dép. Pas-de-Calais : M 5022/1 et 2, 1 Z 677. —Témoignage de son fils Serge Gallot après d’Alain Petit.

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