GUÉRIN André

Par Jean-Pierre Besse

Né le 22 juin 1905 à Égliseneuve-d’Entraigue (Puy-de-Dôme), fusillé le 30 avril 1942 au camp militaire de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) suite à une condamnation à mort ; ouvrier du bois et métallurgiste ; militant communiste et résistant OS de Gironde.

Fils d’un journalier, André Guérin, chauffeur de profession, vint se fixer en Gironde en 1934 où son frère Jean lui avait trouvé du travail chez Harrybey, une fabrique de meubles au quartier de la Médoquine à Talence. Il y apprit le métier de vernisseur au tampon. Il était domicilié à Bègles.
Aux côtés de son frère, arrêté en 1934 au cours d’une manifestation contre de La Roque, il adhéra au Parti communiste et s’engagea dans la lutte antifasciste. À l’entreprise Harrybey, il adhéra à la CGTU et se lia avec Vincent Gonzales, habitant également à Bègles.
La guerre de 1939 ralentit l’activité de l’entreprise, et André Guérin s’embaucha avec Gonzales à la SNCASO, rue Ferdinand-Buisson à Bègles, comme conducteur de Fenwick. Il y retrouva des militants communistes et immédiatement participa à l’action clandestine. Avec la débâcle en juin 1940, il fut licencié. Il poursuivit son activité illégale, toujours en compagnie de Gonzales, et partit dans les Landes à Labouheyre où la direction du Parti communiste répartit ses responsables pour la Gironde. Pour assurer la subsistance de sa famille, il travaillait dans les scieries. En contact avec les groupes de postiers, il constitua avec Gonzales l’Organisation spéciale.
Le dimanche 1er février 1942, il avait rendez-vous à Talence (Gironde) au lieu-dit la Croix de Leysotte avec François Boucherie qui assurait la liaison avec les postiers. Mais Boucherie avait été arrêté, le rendez-vous était connu, Boucherie était là avec la police et Guérin fut arrêté. Lors de la perquisition à son domicile, il tenta de s’enfuir mais fut blessé et repris. Son dossier à Caen signale par deux fois qu’il fut arrêté le 2 février à Bègles.
Son frère Jean fut arrêté le 1er avril 1942.
Condamné à mort par le tribunal allemand FK 529 de Bordeaux, André Guérin a été fusillé le 30 avril 1942. Marié en février 1929 à Bègles avec Jeanne Marcelle Perrot, il était père de quatre enfants.
Reconnu Interné résistant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74533, notice GUÉRIN André par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 6 octobre 2009, dernière modification le 14 janvier 2021.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : DAVCC, Caen AC 21 P 620867. – René Terrisse, Bordeaux 1940-1944, Perrin, 1998. – Site de l’Amicale des fusillés du camp de Souge. – État civil. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 274748 (nc).

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