CHAMBROY Fernand, Gaston

Né le 30 août 1899 à Trie-la-Ville (Oise), mort le 7 mars 1953 à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; machiniste puis receveur à la Société des transports en commun de la région parisienne (TCRP) ; militant communiste ; conseiller municipal d’Ivry-sur-Seine (1935-1940) ; résistant, membre du Front National.

Fernand Chambroy interné au camps de Rouillé

Fernand Chambroy était le fils de Léon, Émile Chambroy, jardinier, et de Marie, Zoé Sonnois, ménagère.
Il fut mobilisé lors de la Première guerre mondiale d’avril 1918 à octobre 1919, puis pour l’occupation de la Rhénanie jusqu’en avril 1921. D’après son état signalétique il fut d’abord mécanicien de tramway avant d’être receveur à Après sa démobilisation il était domicilié au 100, Grande rue à Villejuif (Seine, Val-de-Marne).

Fernand Chambroy était machiniste à la Société des transports en commun de la région parisienne (TCRP) lors de son mariage à Villejuif, en mars 1923, avec une cuisinière originaire de la ville, Madeleine Ulrich (ou Ubriche - d’après les annotations en marge de son acte de naissance). En 1931, il était mécanicien chez Chouard (IXe arr.) puis en 1935 à nouveau employé de la TCRP mais comme receveur. Il fut élu conseiller municipal communiste sur la liste dirigée par Georges Marrane à Ivry-sur-Seine le 5 mai 1935, où il vivait au moins depuis dix ans.

La préfecture de la Seine le déchut de son mandat le 9 février 1940. Il fut arrêté en novembre 1940 et interné administrativement le 20 février 1941 au camps de Rouillé (Vienne). Sa seconde épouse dit qu’il a eu sa carte de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDRIP) avec la mention « Déporté » et était trésorier de cette association. Il fut reconnu membre de la Résistance intérieure française (RIF) et du mouvement Front National. Le Service historique de la Défense de Vincennes possède un dossier le concernant. Sa première femme, elle-même militante communiste, était morte le 20 juillet 1941 dans son domicile ivryen.

Le 29 octobre 1944, le Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris annonçait qu’il était rétabli dans ses fonctions de conseiller municipal, suite à l’ordonnance du 21 avril 1944, à la demande du Comité local de Libération d’Ivry et à la décision du Comité parisien de la Libération.

Fernand Chambroy s’était remarié à Ivry-sur-Seine en décembre 1949 avec Eugénie Herbin, employée de bureau, secrétaire de la cellule communiste du dépôt des autobus.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74544, notice CHAMBROY Fernand, Gaston, version mise en ligne le 8 octobre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.
Fernand Chambroy interné au camps de Rouillé
Fernand Chambroy et Madeleine née Ulrich

SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; versement 10451/76/1. — Arch. Dép. Oise, État signalétique, Matricule 171, Classe 1917. — Mémoire des Hommes, SHD Vincennes, GR 16 P 118054. — Arch. Tasca, Fondation Feltrinelli (D. Peschanski). — Arch. com. Ivry-sur-Seine. — Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 29 octobre 1944. — Le Travailleur, 1946, 1953. — État civil de Trie-la-Ville. — Absent de la base de la FMD. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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