Par Annie Pennetier
Né le 27 janvier 1903 à Brest (Finistère) ; infirmière ; résistante déportée ; syndicaliste CGT ; militante communiste de Valenton (Seine-et-Oise, Val-de-Marne).
Infirmière au sanatorium de Champcueil (Seine-et-Oise, Essonne) en 1937, Lucie Martinière était une active syndicaliste CGT. Sanctionnée pour son action syndicale, l’Assistance publique la muta au sanatorium de Limeil-Brévannes (Seine-et-Oise, Val-de-Marne). Domiciliée à Valenton en 1938, elle fut avec son mari une communiste clandestine active en 1940. La police française arrêta son époux le 6 octobre 1940, condamné à un an de prison pour activité communiste (ils avaient une ronéo à leur domicile).
Lucie Martinière fut à nouveau arrêtée le 24 août 1941 à Valenton par la police française, condamnée à un an de prison, livrée aux Allemands le 18 septembre et condamnée à cinq ans de réclusion. Après une tentative d’évasion de l’hôpital de Troyes (Aube) en 1941 où elle eut une jambe cassée ; emprisonnée à Chalons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne), elle fut transférée en Allemagne le 20 avril 1942. Elle séjourna dans cinq camps allemands et fut libérée le 6 avril 1945 à Wanfried.
Lucie Martinière revint à Valenton le 15 juin 1945. Habitante de Limeil-Brevannes, elle reprit son travail à l’hôpital et termina sa carrière comme surveillante. Elle prit sa retraite dans la Nièvre.
Elle était décorée de la Légion d’honneur au titre de la Résistance.
Par Annie Pennetier
SOURCE : AREV, Valenton des origines à nos jours, 1987.