GUILLOUT Louis, Camille

Par Michèle Rault

Né le 30 janvier 1893 à Bordeaux (Gironde), mort le 15 avril 1968 à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) ; sellier-garnisseur puis employé municipal à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) puis ouvrier métallurgiste ; militant communiste ; volontaire pour l’Espagne républicaine ; résistant.

Fils d’un couvreur, militant communiste en 1920, Louis Guillout fut membre du bureau régional du parti communiste de Bordeaux. Il aurait par la suite adhéré au Parti socialiste SFIO. Vers 1925, il vint habiter à Ivry-sur-Seine (Seine) chez un oncle. Sellier-garnisseur, il travaillait alors chez Hotchkiss à Saint-Denis (Seine). Probablement au chômage, il fut nommé enquêteur à la Ville d’Ivry en 1927. Il retrouva ensuite un emploi dans la métallurgie.

Le 24 mars 1929, il fit partie des militants qui assistèrent à la conférence communiste de la Région parisienne, salle Reflut à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine) à l’issue de laquelle cent vingt-neuf délégués furent arrêtés. On le retrouve en 1936 où, d’après rapport de police, il participa activement aux grèves de 1936 à Ivry.

Adhérent à la section d’Ivry des échecs FSGT, Louis Guillout fut un des fondateurs du Bulletin ouvrier des échecs, mensuel paraissant à partir de septembre 1935. Les demandes d’abonnement étaient reçues à son adresse, 95, rue de Paris, à Ivry. Dans le premier numéro, on lisait : « La recherche du beau, de l’idéal par l’effort de la pensée développe en nous les facultés intellectuelles nécessaires à l’édification du monde socialiste de demain » (article non-signé). En avril 1936, Guillout obtint la participation du grand maître Xavier Tartakover à une séance de parties simultanées de la FSGT d’Ivry ; Tartakover donna également quelques analyses inédites de parties au Bulletin ouvrier des échecs (numéros d’août 1936, du 1er mai 1937 et de juin 1937). En tant que responsable des échecs ouvriers, L. Guillout partit en juillet 1936 pour Barcelone afin de participer aux olympiades populaires organisées par la République espagnole et qui furent annulées par le coup d’État franquiste le 19 juillet.
Quelques mois plus tard, en novembre 1936, il partit comme volontaire pour l’Espagne républicaine. Il servit comme lieutenant au 1er groupe d’artillerie (commandant Rigault) et participa aux combats de Valence et de Teruel. Il fut rapatrié en novembre 1937.

À Angoulême pendant l’exode, toujours selon un rapport de police, il aurait rejoint la Résistance. En 1946, il fut embauché pendant quelques semaines par la ville d’Ivry puis travailla en tant que chaudronnier chez Morane à Ivry. Il retrouva ses responsabilités à la section d’Ivry des échecs.

Vétéran du Parti communiste et membre de l’union des vieux d’Ivry, Louis Guillout termina ses jours dans cette commune.

Il s’était marié le 27 septembre 1919 à Bordeaux avec Jeanne Malaurie, giletière, et le 28 novembre 1939 à Ivry-sur-Seine avec Marie-Louise Boudeau, journalière.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74634, notice GUILLOUT Louis, Camille par Michèle Rault, version mise en ligne le 10 octobre 2009, dernière modification le 25 juillet 2020.

Par Michèle Rault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13119, rapport du 24 mars 1929. — Arch. AVER. — Bulletin ouvrier des échecs, novembre 1935. — Renseignements recueillis par Jean Maitron. — Arch. RGASPI. — Arch. Com. Ivry-sur-Seine. — Notes d’André Destouches et de Julien Chuzeville.

ICONOGRAPHIE : Bulletin ouvrier des échecs, juin 1937, p. 108.

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