Par Jean-Pierre Besse
Né le 25 avril 1902 à Limoges (Haute-Vienne), mort le 5 décembre 1964 à Limoges ; ouvrier en chaussures ; syndicaliste CGTU et militant communiste de la Haute-Vienne et de la Creuse ; résistant, déporté ; conseiller municipal de Limoges.
Né dans une famille d’ouvriers porcelainiers, Roger Jacquet dut travailler dès 1915 pour remplacer son père mobilisé. Apprenti-monteur en chaussures, après le mouvement gréviste de 1917, il se syndiqua et fit partie du conseil syndical dès 1918.
Syndiqué à la CGTU par la suite, Jacquet adhéra au Parti communiste en 1932 et participa l’année suivante au congrès antifasciste de la salle Pleyel. Habitant rue Pressemane à Limoges, membre du comité de région de la ville, comme d’autres militants de Haute-Vienne, Jacquet fut candidat communiste aux élections législatives dans la circonscription de Guéret (Creuse). Le 26 avril 1936, il arrivait en quatrième position avec 835 voix sur 19 442 inscrits (4,3 %) ; il se désista pour le candidat socialiste. Par la suite, il assura de nombreuses réunions communistes en Creuse.
Il fut arrêté le 16 mars 1941, en raison de ses activités clandestines, et condamné le 3 juillet suivant par le tribunal militaire de Périgueux à un an de prison, 200 francs d’amende et dix ans des privations de ses droits civiques. Interné à Mauzac puis à Nontron (Dordogne), il fut libéré à la fin de sa peine. Il entra alors dans la Résistance et fut une nouvelle fois arrêté. Déporté le 22 janvier 1944, au départ du camp de Royallieu à Compiègne, vers Buchenwald, il fut libéré le 11 avril 1945.
Aux premières élections municipales de Limoges, en mai 1945, toujours communiste, il fut élu de 1945 à 1947 conseiller municipal.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : Arch. Dép. Creuse, 1 M 200, 3 M 323. Archives de la justice militaire au Blanc, Tribunal militaire permanent de Périgueux— État civil Limoges . — Note de son petit-fils.