JALLABERT Micheline [épouse MONTSERRAT]

Ouvrière dans la couture, domiciliée à Paris XVIIIe arr., Micheline Jallabert militait avant guerre à l’Union des Jeunes filles de France. Dès décembre 1940, elle distribua des tracts et colla des papillons dans l’arrondissement où elle était domiciliée.

Très vite repérée par la direction communiste, elle entra dans la clandestinité au printemps 1941 et reçut successivement diverses responsabilités sur Paris puis dans la banlieue au sein du Front patriotique de la jeunesse, l’organisation de jeunes du Front national. Après la rafle qui frappa la direction nationale du FPJ au printemps 1942, elle fut envoyée en juin 1942 en Seine-inférieure (Maritime).

En mai 1943 elle fut mutée dans le Calvados toujours comme responsable du FPJ . Là avec Gisèle Guillemot* et Roland Touzé*, elle trouva des planques pour les réfractaires au STO et mit sur pied plusieurs petits groupes de jeunes à Vire, Lisieux, Bayeux…
Prise en filature, par les autorités allemandes, elle fut arrêtée à Caen le 5 juin 1943. Battue, à plusieurs reprises, elle essaya de se suicider en se jetant par la portière d’une voiture lors d’un transport.

Déportée dans diverses prisons allemandes puis à Ravenbruck et à Bergen-Belsen, elle fut libérée par les troupes britanniques en avril 1945.

Le nom de Micheline Jallabert (écrit alors Jalabert) apparut dans les rapports de la Brigade spéciale au moment de l’affaire Tintelin, elle figurait parmi les militants ayant échappé à l’arrestation et en fuite.