Par Estelle François et Pierre Vincent
Né le 14 mai 1925 à Mondragon (Vaucluse), mort le 22 août 2004 à Avignon (Vaucluse) ; conducteur de route ; dirigeant du syndicat CGT des cheminots d’Avignon (1960-1975) ; membre du conseil national de la Fédération (1958-1961, 1970-1973).
Fils d’un militaire de carrière (adjudant-chef) [vannier suivant l’acte de naissance] et d’une femme au foyer, Serge Peyremorte intégra la SNCF le 6 avril 1946 au dépôt d’Avignon (Vaucluse) comme ouvrier professionnel auxiliaire. Il avait été démobilisé le 19 novembre 1945 après s’être engagé pendant la Seconde Guerre mondiale au sein de l’armée.
Sa participation aux grèves de 1947 lui valut d’attendre deux ans avant d’être commissionné. Il s’orienta vers la conduite, réussit son examen et fut nommé conducteur d’autorail au dépôt de Veynes (Hautes-Alpes) en 1951. En 1958, grâce à une permutation, il put revenir au dépôt d’Avignon.
Dès son entrée à la SNCF, il avait adhéré à la CGT et pris des responsabilités, celle de délégué dans plusieurs structures notamment. À Veynes, il fut secrétaire général du syndicat puis, après son retour en Avignon, y prit la direction du syndicat. Il le resta jusqu’à son départ à la retraite, soit une quinzaine d’années. Au niveau national, il fut membre suppléant du conseil national de 1958 à 1961. Il redevint membre du conseil national de 1970 à 1973. Il fut aussi, quelque temps, secrétaire de l’Union locale d’Avignon. S’appuyant sur un important taux de syndicalisation, Serge Peyremorte fit jouer au syndicat d’Avignon, souvent en liaison avec la Fédération, un rôle significatif dans le déclenchement, puis l’élargissement au plan national, de nombreuses grèves. À la tête du syndicat, il fut même agressé pendant la grève de 1971. Tous ceux qui ont croisé sa route à cette époque se souviennent de son charisme, un « meneur d’hommes » qui savait « hypnotiser » les foules par ses discours.
Serge Peyremorte avait adhéré au PCF avant son entrée à la SNCF. Membre du comité de section d’Avignon et du comité fédéral du Vaucluse dans les années 1960, il fut le candidat du PCF aux élections municipales d’Avignon en 1959, en 1965 et en 1971. Il partit à la retraite en 1974 et cessa alors progressivement toutes ses activités militantes.
Marié en décembre 1943 à Mondragon avec Andrée Boyer, il est père d’une fille et d’un fils.
Par Estelle François et Pierre Vincent
SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Arch. syndicat CGT des cheminots d’Avignon, Club des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes d’André Simon. — Renseignements communiqués par Serge Peyremorte.— Etat civil.