HUSSON Henri, Camille

Par Claude Pennetier

Né le 9 décembre 1901 à Savonnières-en-Perthois (Meuse), mort le 27 avril 1972 à Paris (XIIIe arr.) ; syndicaliste et militant communiste, secrétaire du syndicat des terrassiers de la Seine ; conseiller municipal de Vitry-sur-Seine (1935-1939) ; favorable à la collaboration pendant la guerre.

Fils d’Alfred, ouvrier carrier, et de Pauline Tridon, journalière devenue ensuite concierge, Henri Husson commença à travailler à douze ans. Il fut lui-même carrier et « terrassier mineur ».

Caporal pendant son service militaire, il adhéra au Parti communiste en 1923, à la section de Savonnières. En 1926, il quitta la Meuse pour la région parisienne et resta un an hors du Parti communiste en 1928, faute d’avoir trouvé une cellule.

Le Travailleur d’avril 1935 rappelait qu’il avait été « très souvent victime de la répression patronale ». Un temps secrétaire adjoint du syndicat unitaire CGTU des terrassiers de la Seine en 1928-1930 (voir Robert Hanouel), après l’unification syndicale, il en devint secrétaire permanent CGT en 1936. Lors d’un meeting syndical en avril 1936, il protesta contre l’emploi des pelles mécaniques. En septembre 1936, au congrès d’unité de la Fédération du Bâtiment, il fut élu membre de la commission exécutive fédérale mais il perdit ce poste en 1938 (voir Alfred Bazille.

Militant communiste domicilié depuis peu à Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), Henri Husson entra au conseil municipal le 5 mai 1935, en 24e position (sur 32) de la liste dirigée par Charles Rigaud. Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 29 février 1940, pour appartenance au PCF.

Marié à Villeneuve-le-Roi (Seine-et-Oise, Val-de-Marne) le 22 janvier 1927, Denise Félix, sténodactylographe. une originaire du Finistère, ouvrière d’usine (elle travaillait en 1936 comme contrôleuse à la SKF d’Ivry), divorcé en janvier 1939, il se remaria à Taverny (où il habitait) le 11 avril 1942, il était alors « métallurgiste ».

Henri Husson adhéra durant l’Occupation, alors qu’il résidait à Taverny, au Front social du travail, lié au RNP et était secrétaire de l’Union du Bâtiment du FST. Il se présentait comme ancien secrétaire du syndicat des terrassier, alors qu’il était l’un des six orateurs de la 1ère réunion du FST le 22 mars 1942. Puis, il appartint à l’Union sociale, liée au PPF. Arrêté le 20 mars 1948 à Paris, il fut acquitté par la Cour de Justice de la Seine, qui lui infligea néanmoins la sanction de 10 ans de dégradation nationale.

Il était domicilié à Paris (IVe arr.) au moment de sa mort.

Une confusion est possible entre les fonctions au RNP durant l’Occupation de Henri et de Paul Husson. Paul Husson, issu de l’extrême droite, présida l’une des séances de la première assemblée générale du Front social du Travail consacrée aux petites et moyennes entreprises en novembre 1943 selon Le National-Populaire, n° 69, 6 novembre 1943.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74687, notice HUSSON Henri, Camille par Claude Pennetier, version mise en ligne le 12 octobre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 495 270 8470, réponses très brèves au questionnaire biographique, sans date. — Arch. Nat., F7/13652, Z/6/1987.. — Arch. Paris, DM3 ; versement 10451/76/1 ; listes électorales et nominatives. — Arch. PPo, 77W1649, dossier Desphelippon, 77W1385, dossier Froideval. — Compte rendu du congrès d’unité. — Le Petit parisien, 23 mars 1942. — Renseignements recueillis par Michèle Rault et Nathalie Viet-Depaule. — Notes de J.-L. Pinol. — État civil de Savonnières-en-Perthois, Paris XIIIe arr. et Villeneuve-le-Roi. — Notes de Gilles Morin.

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