HOG Maurice, Émile

Par Jean Maitron, Claude Pennetier, mis à jour par Marie-Cécile Bouju

Né le 22 février 1893 à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) ; agent de fabrication dans une usine métallurgique puis correcteur d’imprimerie ; militant communiste.

Fils d’un instituteur de Levallois-Perret, Maurice Hog reçut le baptême protestant à l’âge de sept ans, à la demande d’une grand-mère mourante. Il partagea cependant l’athéisme de ses parents. Après avoir suivi un premier cycle au collège Chaptal, il s’engagea pour sept ans dans la Marine à l’âge de seize ans. Il fut mousse puis électricien. L’armée le libéra en mai 1914 à la suite d’une blessure. Maurice Hog était alors un patriote ardent. Le combat de la France lorsqu’éclata la Première Guerre mondiale lui parut juste et légitime. Trois mois après le début des hostilités, il entra dans l’armée de terre. Son régiment lui demanda de quitter le front pour suivre les cours d’officier de l’École de Fontainebleau en août 1918. Hog termina la guerre avec le grade de sergent, mais, selon son témoignage recueilli par Kurella (La génération léniniste, op. cit.), sans sombrer dans le militarisme. L’armée le démobilisa en juillet 1919.

Maurice Hog s’était marié à Mantes-sur-Seine (Seine-et-Oise, Yvelines) le 23 janvier 1919. Il vota pour le Bloc national aux élections législatives de novembre 1919, en dépit des pressions de son jeune frère, militant socialiste.

C’est par la lecture de la presse, en particulier du Progrès civique, qu’il s’intéressa à la Révolution russe et aux grèves. Lui-même assista à la manifestation du 1er Mai 1920 gare de l’Est. La situation économique lui fit perdre son emploi de représentant de commerce. Il assista à des meetings avec Sébastien Faure* et Georges Pioch*. La lecture de Henri Barbusse et de Romain Rolland* entraîna son adhésion à l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants) en février 1921, puis au Parti communiste à la fin de l’année 1921. Maurice Hog affirmait être resté encore quelque temps un « idéaliste » et un « pacifiste » qui n’admet pas l’armée, même révolutionnaire (La génération léniniste, op. cit.). Après avoir été renvoyé de l’imprimerie Draeger en 1921, pour propagande syndicale, il entra en qualité d’agent de fabrication à la « Métallurgie électrique » d’Ivry-sur-Seine mais il dut quitter par la suite son emploi « après avoir subi toutes sortes de brimades de la direction » (l’Humanité, 24 avril 1924). Maurice Hog collaborait activement au journal de l’ARAC, L’Anti-Guerrier, tout en découvrant le marxisme dans l’abrégé du Capital établi par Gabriel Deville.

Dans la 10e section communiste de Paris, Maurice Hog s’était opposé à Werth et Renoult. Il en devint secrétaire. Correcteur au Journal officiel, il fut candidat aux élections législatives de mai 1924 dans le premier secteur de la Seine, sur la liste du Bloc ouvrier et paysan conduite par Marcel Cachin. Il recueillit 46 924 voix sur 226 852 inscrits, 196 986 votants et 193 637 suffrages exprimés, se plaçant en dixième position de la liste qui eut trois élus.

La direction du Parti communiste le sélectionna pour suivre les cours de l’École léniniste de Bobigny à la fin de l’année 1924 et au début de l’année 1925. Selon le témoignage d’Albert Vassart, Maurice Hog disparut de la vie du Parti communiste peu après.

Admis en 1921, il démissionna du Syndicat des correcteurs le 30 novembre 1939.Il était membre de la FFTL depuis 1928. Il prit sa retraite le 1er octobre 1958. Il avait travaillé au Journal officiel, l’Ordre, la JEP, le Quotidien et Jour.

Divorcé le 25 mai 1945, Maurice Hog se remaria le 31 janvier 1948 ; il divorça à nouveau le 18 mars 1963. Il était père d’une fille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74696, notice HOG Maurice, Émile par Jean Maitron, Claude Pennetier, mis à jour par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 12 octobre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier, mis à jour par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : Arch. IISG cartons 113 et 125. - Arch. Nat., F7/13090. — Arch. Paris, D 2 M2, n° 52. — Arch. Ass. Nat., résultats électoraux. — L’Humanité, 24 avril 1924. — L’Aurore sociale, 6 avril 1924. — Kurella, La génération léniniste, 1925 (traduit du russe). — État civil de Levallois-Perret, 6 novembre 1986, pas de mention de décès.

ICONOGRAPHIE : DBMOF, t. 16, hors texte, photographie des élèves de l’École de Bobigny.

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