DISPAN DE FLORAN Louis [DISPAN DE FLORAN Marie, Joseph, Calixte, Louis]

Par Dominique Le Roux, Claude Pennetier

Né le 19 novembre 1869 à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), mort dans la nuit du 16 au 17 janvier 1922 à L’Haÿ-les-Roses (Seine, Val-de-Marne) ; professeur d’anglais, conférencier dans le cadre des universités populaires, professeur agrégé de première supérieure au Lycée Lakanal à Sceaux ; militant socialiste SFIO de la Seine, militant de la Ligue des droits de l’Homme.

Louis Dispan de Floran était issu d’une vieille famille de robe installée dans cette région depuis le XVIe siècle. L’acte de naissance présente sa mère, Louise Ebelot, comme « rentière » et son père, Marie, Joseph, Louis, Alphonse, comme « juge d’instruction près du tribunal de Foix ». Celui-ci devint conseiller puis président à la cour de Toulouse.

Louis Dispan de Floran fit ses études dans un collège tenu par des Dominicains, puis au lycée de Toulouse quand son père devint conseiller à la cour, et, enfin, au lycée Louis-Le-Grand à Paris. Il rompit rapidement avec sa famille, tout d’abord en décidant d’étudier les lettres alors que son père voulait le voir faire son droit puis, en épousant, très jeune, et contre le gré de ses parents, la fille du président – à l’époque – de la cour de Toulouse, Thérèse Bermont, de six ans son aînée (voir Thérèse Dispan de Floran).

Il fut enseignant à Mostaganem, près d’Oran, professeur d’anglais à Pontivy (Morbihan), de 1889 à 1890, à Cherbourg (Manche), de 1890 à 1893, à Amiens (Somme) où il prononça, dans le cadre des universités populaires, de nombreuses conférences (les manuscrits sont conservés dans le fonds Dispan de Floran aux Archives d’histoire contemporaine de la Fondation nationale des sciences politiques). Il fut, enfin, nommé au lycée Lakanal à Sceaux, en 1902, et y termina sa carrière en tant que professeur agrégé en première supérieure.

Ardent dreyfusard, Louis Dispan de Floran fut, de 1901 à 1905, militant du Parti socialiste français de Jean Jaurès puis du parti SFIO à partir de l’unité de 1905 et après la scission de 1920. Il soutint notamment la candidature de Nectoux contre Marc Sangnier à la circonscription de Vanves et celle de Jean Longuet à la circonscription de Sceaux-Villejuif aux élections législatives d’avril-mai 1914.

Après son décès survenu dans la nuit du 16 au 17 janvier 1922 dans son domicile de L’Haÿ-les-Roses, son épouse, Thérèse Dispan de Floran, publia dans L’Avenir de février et mars 1923 une série de lettres envoyées à un ancien élève devenu séminariste. Les mêmes documents parurent en brochure sous le titre de Pour devenir socialiste (23 p.).

Son fils Henry Dispan de Floran fut un docteur en droit, pacifiste dans l’âme, parti au front en pleine révolte contre la guerre. Passé en conseil de guerre pour permission illégale en décembre 1914, il fut condamné avec sursis et envoyé constamment en première ligne. Il mourut au front le 31 mai 1918, à Audignicourt (Aisne), à trente-trois ans. Des extraits de ses Carnets de guerre furent publiés dans le n° 63 de Clarté du 20 juillet 1924 avec une préface d’Henri Barbusse, camarade de guerre. Ils avaient tous deux collaboré à « La vie au grand air ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74920, notice DISPAN DE FLORAN Louis [DISPAN DE FLORAN Marie, Joseph, Calixte, Louis] par Dominique Le Roux, Claude Pennetier, version mise en ligne le 19 octobre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Dominique Le Roux, Claude Pennetier

ŒUVRE : Louis Dispan de Floran, Pour devenir socialiste, 1923.

SOURCES : Arch. de Louis et Thérèse Dispan de Floran, don de Suzanne Dispan de Floran, Fondation nationale des sciences politiques. — Papiers de Gabrielle Duchêne conservés à la BDIC (renseignement communiqué par Michel Dreyfus). — La Vie socialiste, 23 janvier 1932. — Lettre de sa fille, Suzanne Dispan, juillet 1982. — Enquête orale enregistrée auprès de Suzanne Dispan, par Dominique Le Roux, archives d’histoire contemporaine de la FNSP, novembre-décembre 1984. — État civil de Saint-Gaudens.

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