BARBÉ Paul, Louis, Eugène

Fils d’un sellier et d’une sténodactylographe, Paul Barbé habitait le quartier d’Ivry-Port dans les années vingt. Son père, militant communiste, exerça son métier dans une entreprise ivryenne de matériel de chemin de fer puis chez Renault et dans une entreprise de Bagnolet (Seine, Seine-Saint-Denis). Il devint agent des PTT après avoir obtenu le brevet supérieur. Il adhéra aux Jeunesses communistes et à la CGTU en 1930 puis au Parti communiste en 1934. Il était secrétaire de la cellule des PTT Austerlitz de 1936 à 1937. Il anima avec Georges Gosnat et Édouard Bouman un club de la jeunesse à Ivry.

Fait prisonnier par les Allemands en août 1940, il s’évada le 19 septembre 1942 d’un commando basé à Kassel et se réfugia en zone libre dans la région de Périgueux (Dordogne) d’où était originaire sa femme. Il entra en contact avec la Résistance par l’intermédiaire de Fernand Dupuy en 1943. Il devint pour la Dordogne responsable départemental de la résistance PTT. Lors de la Libération, il fut chargé de constituer des comités de Libération à Périgueux et sa région. Il était membre du bureau régional du PCF pour la Dordogne d’octobre 1944 à 1945 et secrétaire de la section communiste de Périgueux de la Libération à février 1945. Puis il revint à Paris et fut pendant deux ans secrétaire du comité du parti communiste des PTT Austerlitz de 1945 à 1946. Devenu contrôleur des postes, télégraphes et téléphones, il fut mit par son administration à la disposition du cabinet de Georges Marrane lorsque celui-ci fut ministre de la Santé en 1947. Il aurait intégré le cabinet du secrétariat général des Postes, télégraphes, et téléphone puis aurait été attaché au cabinet du ministre Charles Tillon.

Paul Barbé fut élu conseiller municipal d’Ivry-sur-Seine en 1945 sur la liste de Georges Marrane et désigné 2e adjoint le 25 octobre 1947. Réélu conseiller municipal en 1953 et 2e adjoint le 26 avril 1953, il démissionna de son mandat municipal le 4 janvier 1956 pour raisons professionnelles.

Titulaire de la Croix de guerre, de la Croix du combattant 1939-1945 et de la médaille des évadés, il s’était marié le 3 juillet 1937 à Ivry-sur-Seine avec Marcelle Mathieu, sténo-dactylographe.