GICQUEL André

André Gicquel est né dans le bassin granitier de Languédias, un des îlots prolétariens des Côtes-du-Nord où l’influence de la CGTU et du PCF se fit sentir dès les années 1920. Son père, Marcel Gicquel, issu d’une famille catholique, travaillait dans les carrières de granit comme tailleur de pierre. Syndiqué comme l’ensemble de ses camarades à la puissante section CGT, il adhéra au PCF à la Libération. Sa mère Louise Nogues qui exerçait la profession de couturière éleva six enfants. Elle rejoignit le PCF après la signature du programme commun en 1973.

Frère de René et Christiane Gicquel*, André entra en apprentissage chez un menuisier après avoir obtenu son certificat d’études primaires. Militant d’abord à l’UJRF (union de la jeunesse républicaine de France) puis à l’UJCF (union des jeunesses communistes de France), il fut l’un des 4 jeunes militants du département à être invité au festival de Moscou en 1957. Dans le même temps, il donna son adhésion au PCF en 1954. Après avoir effectué quatre mois de classes à Besançon au début de l’année 1960, il servit pendant 24 mois en Algérie jusqu’à sa libération en mai 1962. À son retour du service militaire, il travailla comme ouvrier menuisier dans l’entreprise Rabasté à Yvignac qui employait une cinquantaine de salariés. Il fut élu par ses camarades, délégué syndical CGT en 1964. En 1971, il se mit à son compte comme artisan menuisier.

Elu au comité fédéral de la fédération du PCF des Côtes-du-Nord à la conférence de 1962, il ne siégea presque pas dans les instances départementales. Il quitta le PCF quelques mois plus tard sans véritable désaccord. Vice-président de la section locale de la FNACA (1975-2008), il fut élu au conseil municipal d’Yvignac en 2001 sur la liste sans étiquette de Mme Yolande Dubois, maire sortant. Il accepta alors de devenir adjoint de M. Henri Coulombel, maire de sensibilité socialiste, jusqu’en 2008.

Il s’est marié en juin 1960 à Pleumaudan avec Thérèse Frotin.