REISZ Eugène, Marie

Par Didier Bigorgne

Né et mort à Paris : 24 janvier 1863-30 juillet 1921 ; ouvrier métallurgiste, puis mécanicien ; syndicaliste et coopérateur ; militant du POSR, puis du Parti socialiste SFIO ; conseiller municipal de Paris (1912-1921).

Eugène Reisz habitait au 232 de la rue des Pyrénées dans le XXè arrondissement. Il exerçait le métier d’outilleur mécanicien.

Militant du Groupe central du XXè arrondissement affilié au POSR, Eugène Reisz fut, à ce titre, membre de la commission d’organisation du congrès régional de l’Union fédérative du Centre qui se tint le 23 juin 1895. Il devint membre du Secrétariat général du POSR en 1895-1896 (délégué de la Fédération des Travailleurs socialistes de l’Est) puis en 1898-1899 (délégué de la Fédération des Travailleurs socialistes de l’Yonne). En cette qualité, il participa à titre consultatif, à la conférence national du POSR qui se déroula les 29 et 30 septembre 1895 à Paris.

Eugène Reisz assista aux congrès des organisations socialistes de Paris en 1899 et 1900. A la salle Japy, il porta, sous l’égide du POSR, le mandat de la circonscription de Nantua (Ain) où il avait obtenu 947 voix aux élections législatives de 1898. A la salle Wagram, il fut délégué du Groupe central du XXè arrondissement toujours affilié au POSR. Il était aussi délégué du POSR au Comité général en 1900.

Eugène Reisz fut le candidat du POSR à diverses élections dans Paris. Aux élections législatives de 1902, il se présenta dans la troisième circonscription du XIè arrondissement : il recueille 2282 voix. Il fut régulièrement candidat dans le XXè arrondissement aux élections municipales. Il obtint 527 voix (5,32%) en 1896 dans le quartier du Père-Lachaise, 306 voix (3,65%) en 1900 et 434 voix (4,89%) en 1904 dans celui de Charonne.

Comme tout allemaniste, Eugène Reisz mena une activité syndicale et devint un des militants les plus en vue de sa fédération. Membre du syndicat des mécaniciens en outil à découper, il le représenta à différents congrès de la CGT : le IXe congrès national corporatif — 3e de la CGT — tenu à Toulouse (Haute-Garonne) en septembre 1897, le XIIe congrès (Lyon, septembre 1901), le XIIIe congrès,(Montpellier, septembre 1902), le XVe congrès (Amiens, octobre 1906).

Eugène Reisz s’investit aussi dans le mouvement coopératif. Il fut adhérent de la société « La Bellevilloise » et en devint administrateur en 1909 d’abord, puis en 1912. Il fut élu au conseil d’administration de la Bourse des coopératives socialistes, devenue Confédération des coopératives ouvrières et socialistes, en 1911, au congrès de Calais dont il présida une séance. Candidat au poste de secrétaire contre Poisson, il ne fut pas élu. Reisz demeura au conseil jusqu’à la réalisation de l’Unité coopérative, en décembre 1912.

Avec l’unité en 1905, Eugène Reisz adhéra à la SFIO. Il fut délégué de la fédération socialiste SFIO de la Seine aux congrès nationaux de Paris (1910), Saint-Quentin (1911) et Lyon (1912). Après le congrès de Lyon, il fit partie de la commission administrative permanente de la SFIO. Ce fut également en 1912 qu’il devint conseiller municipal de Paris, élu au deuxième tour de scrutin, dans le XXè arrondissement, quartier de Charonne. Réélu en 1919, il siégea à l’Hôtel de Ville jusqu’à sa mort.

Une rue du XXe arr. de Paris porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75156, notice REISZ Eugène, Marie par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 8 novembre 2009, dernière modification le 17 août 2020.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Bibl. Nat. Notes biographiques... op. cit. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes III, p. 173 à 186, passim. — La France socialiste, pp. 401 et 402. — J. Gaumont, Histoire de la coopération, op. cit., t. II. — L’Action coopérative, 1910, 1911, 1912. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979.— Le Parti Ouvrier, 1895 à 1904.— Comptes rendus des congrès.— Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905). Itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français, Thèse de doctorat, Université de Paris 13, 2001.

ICONOGRAPHIE : Hubert-Rouger, La France socialiste, p. 401.

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