PÉCOUP Jean, Max

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Né le 30 janvier 1925 à Paris (XIIe arr.), mort le 6 octobre 2018 à Capendu (Aude) ; instituteur, professeur d’enseignement commercial puis universitaire ; militant socialiste SFIO de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, Val-de-Marne), dirigeant local du PSA et du PSU, puis du Parti socialiste ; conseiller municipal de 1957 à 1959, de 1977 à 1983 et de 1989 à 1995, adjoint au maire de Villeneuve-Saint-Georges.

[Cliché fourni par Jean Pécoup]

Son père, employé aux tramways parisiens, et sa mère étaient originaires de Rochefort-du-Gard. Jean Pécoup entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Paris (Auteuil) et devint instituteur dans l’école de l’avenue de Bouvines (Paris,XIeme arr.). Exempté du service militaire, en 1953, titulaire du professorat d’enseignement commercial de la ville de Paris et du département de la Seine, il enseigna au collège de la rue Saint-Jacques (Ve arr.) jusqu’en 1964. Après avoir obtenu, vers 1960, le Certificat d’aptitude au professorat de sciences économiques et techniques économiques, il fut nommé au lycée Arago (XIIe arr.) de 1964 à 1968. Mis à la disposition de l’enseignement supérieur, chargé de travaux dirigés à l’Institut universitaire de technologie de l’avenue de Versailles (XVIe arr.) de la faculté de Droit puis de l’Université Paris V de 1968 à sa retraite en 1991, spécialisé dans l’enseignement de la fiscalité, il fut promu agrégé d’économie et de gestion par promotion interne en 1990. Directeur du département « Techniques de commercialisation », il était professeur associé à l’École supérieure de commerce de Paris et directeur de séminaire à l’École nationale d’administration "Prélèvements obligatoires et redistribution des revenus".

Jean Pécoup fut successivement membre du Syndicat national des instituteurs, du Syndicat national de l’enseignement secondaire, puis du Syndicat national de l’enseignement supérieur.

Habitant Villeneuve-Saint-Georges depuis 1955, Jean Pécoup fut l’homme du renouveau socialiste dans cette ville ouvrière, marquée par le poids du Parti communiste français et l’évolution vers la droite de la forte personnalité socialiste, Marius Faïsse. Jean Pécoup adhéra au Parti socialiste SFIO en 1955 et entra très vite au bureau de la fédération socialiste de Seine-et-Oise qu’il quitta pour participer, à la fin de 1958, à la constitution du Parti socialiste autonome (PSA) d’Édouard Depreux. Membre du Parti socialiste unifié à sa création en 1960, actif dans le courant animé par Jean Poperen*, Union des groupes et clubs socialistes (UGCS), il occupa la fonction de secrétaire adjoint de la fédération PSU de Seine-et-Oise à partir de 1960 puis du Val-de-Marne en 1967. Il quitta le PSU avec Jean Poperen et Colette Audry. Délégué au congrès d’Épinay (juin 1971), il fut un des animateurs de la section socialiste de Villeneuve-Saint-Georges par la suite.

Aux élections législatives de novembre 1958, il fut investi par l’Union des forces démocratiques (UFD) comme suppléant du militant de l’Union de la gauche socialiste (UGS) Marcel Pennetier, dans la circonscription de Villeneuve-Saint-Georges. Ils obtinrent 4,8% des voix. En 1962, il fut le suppléant du maire PSU de Boissy-saint-Léger, Michel Catonné avec un excellent score de 12%, l’un des meilleurs de France. Le PSU le présenta aux élections cantonales de 1964. La fédération de la gauche démocrate et socialiste en fit son candidat aux élections législatives de juin 1968 dans la 23e circonscription de Paris (XVIIe arr.). Il fut le candidat du Parti socialiste aux élections législatives du 4 mars 1973 dans la 6e circonscription du Val-de-Marne (Champigny-sur-Marne, Nogent-sur-Marne, Le Perreux, Bry-sur-Marne).

Les élections municipales de 1953 de Villeneuve-Saint-Georges ayant été annulées, il siégea au conseil municipal à partir de 1957, élu sur la liste socialiste. Aux élections municipales de 1959, il dirigea une liste du PSA qui fusionna avec celle du PCF au second tour, sans succès. A celles du 14 mars 1964, il conduisait la liste « union socialiste et démocratique présentée par le PSU ». Élu conseiller municipal en 1977 sur une liste d’union de gauche à direction communiste, deuxième adjoint au maire, responsable de l’enseignement et vice-président de la commission des finances, il siégea jusqu’en 1983. Le PCF ayant été accusé de fraude, il constitua une liste socialiste mais il ne la déposa pas en Préfecture par « discipline de parti » selon son témoignage, Lionel Jospin lui ayant demandé de ne pas se présenter en concurrance avec la liste communiste. Mais le Parti socialiste prononça son exclusion, en 1984, pour indiscipline, en fait pour avoir refusé de faire liste commune avec le PCF après l’annulation des élections pour fraude (falsification des procès-verbaux de trois bureaux). Réélu au conseil de 1989 à 1995, il se retira de la vie municipale pour permettre un renouvellement générationnel.

Jean Pécoup fut suppléant de Paulette Nevoux, qui fut élue, aux élections législatives de 1981 dans la 8eme circonscription du Val-de-Marne.

Jean Pécoup fut le secrétaire général de la section locale de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) en 1958-1959. Après sa retraite, il fut délégué départemental de l’Éducation nationale pendant quelques années.

Jean Pécoup se maria en avril 1947 à Villecresnes (Seine-et-Oise) avec une secrétaire. Divorcé, il se remaria en août 1955 à Villeneuve-Saint-Georges avec une professeure. Le couple eut deux filles. Divorcé à nouveau, il se maria en octobre 1967 à Créteil (Val-de-Marne) avec Christiane Andrieu. Ils eurent un garçon.

En 2011, Jean Pécoup se retira à Capendu dans l’Aude, village d’origine de la famille de son épouse, où son fils, Jean-Max, chef d’entreprise, reprit la gestion d’un café pour en faire un lieu d’animation culturelle dans le village.
Jean avait été initié par la loge "La Parfaite Union" à l’Orient de Lagny-sur-Marne du GODF. dans les années 1990. Puis il fut membre de la Loge « Cité fraternelle » du Grand Orient de France à Carcassonne,
Commandeur des Palmes académiques, il présidait l’association amicale des anciens élèves du lycée Arago de Paris et l’association des professeurs de Sciences et Techniques économiques de Paris.

Ses obsèques civiles eurent lieu le jeudi 11 octobre 2018, en la salle omniculte du crématorium de Trèbes, suivies de l’inhumation de l’urne au cimetière de Capendu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75160, notice PÉCOUP Jean, Max par Annie Pennetier, Claude Pennetier, version mise en ligne le 8 novembre 2009, dernière modification le 31 juillet 2021.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

[Cliché fourni par Jean Pécoup]
Tract électoral en juin 1968
Tract électoral en juin 1968
Tract électoral en mars 1973
Tract électoral en mars 1973

ŒUVRE : Il publia chez Dunod Précis de droit fiscal qui eut neuf éditions et cinq autres ouvrages seul (L’impôt sur les sociétés, 1974) ou en collaboration (dont Droit du travail social et fiscal, 1979, avec M. Rideau, dont un manuel de Droit pour la classe de terminales G, 1983).

SOURCES : Arch. Nat. , 581AP/102. — Tribune du Peuple, 15 novembre 1958. — Archives de Jean Pécoup (carnet des adhérents du PSA-PSU ; carnet de résultats électoraux ; collection d’affiches). — Témoignage de Jean Pécoup, novembre 2009 et juin 2013. — Notes de Jacques Girault et Gilles Morin. — Annonce de décès.

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