GODEAU Roland, Louis, Julien, Ambroise

Par Jean-Claude Guillon

Né le 5 mars 1921 à La Croix-en-Touraine (Indre-et-Loire), mort le 20 avril 2002 à Tours (Indre-et-Loire) ; instituteur puis directeur d’école ; syndicaliste du SNI, militant communiste d’Indre-et-Loire ; conseiller municipal de Tours.

Fils d’un vigneron-cultivateur, sympathisant communiste, Roland Godeau, à l’issue de sa scolarité en maternelle et en primaire, obtint le certificat d’études primaires. Après avoir réussi le concours des bourses en 1933, il poursuivit ses études à l’école primaire supérieure d’Amboise (Indre-et-Loire). Il entra à l’École normale d’instituteurs de Loches (Indre-et-Loire). Titulaire du brevet supérieur, en 1941, il fut nommé instituteur à Vouvray (Indre-et-Loire), puis à Monthodon (Indre-et-Loire).

Réfractaire au Service du travail obligatoire, du 1er avril 1943 au 1er septembre 1944, Godeau travailla dans une ferme, à Sublaines (Indre-et-Loire), chez un ex-commis de ses parents agriculteurs. Cette commune était en zone libre et sa famille demeurait dans la zone occupée ; il utilisa une fausse identité pour ses déplacements et participa à la Résistance.

À la Libération, célibataire, Roland Godeau effectua son service militaire dans les forces antiaériennes basées en Allemagne comme soldat de deuxième classe (juillet 1945-janvier 1946). Il retrouva un poste d’instituteur à Richelieu (Indre-et-Loire), puis à Céré-la-Ronde (Indre-et-Loire). Il se maria le 9 juillet 1953 à Sainte-Agathe d’Aliermont (Seine-Maritime) avec Hélène Salmon, institutrice communiste, fille d’un cheminot, demeurant dans cette commune. La même année, ils occupèrent un poste double à Marray (Indre-et-Loire), puis à Nazelles (Indre-et-Loire) en 1957, où ils eurent un fils, et enfin à Tours en 1966. Il y fut nommé directeur de l’école Paul Bert jusqu’à sa retraite en 1976.

Georges Godeau fut membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs de 1957 à 1966.

Godeau adhéra au Parti communiste français en 1956 et fut secrétaire de cellule lors de sa résidence à Marray (Indre-et-Loire). Secrétaire de la cellule de Nazelles en 1962 et membre du secrétariat de la section communiste d’Amboise, au même moment, responsable de l’organisation, il participa au stage national pour les instituteurs communistes se déroulant, exceptionnellement à Limoges (Haute-Vienne) en août 1958. Il fut membre du comité, puis du bureau de la section de Tours-Nord de 1971 à 1987, membre du comité fédéral de 1962 à 1987, membre de la commission laïque, et du bureau fédéral de 1962 à 1977. Il fut rédacteur en chef, de 1976 à 2002, de La Voix du peuple de Touraine, hebdomadaire de la Fédération d’Indre-et-Loire du PC . Il fut délégué au congrès national en 1970 à Nanterre.

Godeau fut candidat suppléant aux élections législatives dans la troisième circonscription (Amboise-Loches) en 1962, puis titulaire en 1967, en 1968 (quatrième position au premier tour avec 5 721 voix) et en 1973 dans la deuxième circonscription (Tours-Nord, Langeais, Château-Renault), obtenant 5 480 voix sur 64 208 inscrits. Il fut également candidat lors d’une élection partielle à Tours centre, le 28 mai 1983. Il se présenta au Conseil général dans le canton d’Amboise en 1964, de Tours-Nord en 1973, aux élections municipales de Nazelles en 1965, puis de Tours en 1971. Il fut élu conseiller municipal minoritaire de Tours en 1983 et en 1989.

Secrétaire du conseil des parents d’élèves d’Amboise, secrétaire adjoint du conseil départemental de la FCPE (1963-1969), Godeau dénonça, en 1961, le scandale de l’école de Nazelles qu’il qualifiait de « cave-école ». Le maire d’Amboise, Michel Debré, se déchaîna contre lui, le menaça de sanctions et la fédération du PCF qualifia son comportement de « remarquable ».

Pendant de longues années, Godeau écrivit un billet hebdomadaire dans La Voix du peuple. Après Attila Bombard, natif de Château-Renault (Indre-et-Loire) créé par Jean Guillon*, ce fut la chronique du père Anatole, natif de Sublaines (Indre-et-Loire). Avec humour et aussi avec sérieux, il malmena nombre de ceux qui, politiquement, le méritaient. Dans ces textes, souvent pertinents et impertinents, apparaissaient la force et la richesse de ses convictions, son amour de la terre tourangelle et son engagement pour toutes les causes humaines.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75209, notice GODEAU Roland, Louis, Julien, Ambroise par Jean-Claude Guillon, version mise en ligne le 28 novembre 2009, dernière modification le 26 juillet 2021.

Par Jean-Claude Guillon

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Arch. fédération PCF d’Indre-et-Loire. — La Voix du peuple de Touraine. — Témoignage d’Hélène Godeau. — Notes de Jacques Girault. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable