GUILLON Micheline [née BARRAT Micheline, Alice]

Par Jean-Claude Guillon

Née le 6 juin 1923 à Avallon (Yonne), morte le 11 juillet 2007 à Tours (Indre-et-Loire) ; agent des PTT ; résistante.

Fille d’un employé des chemins de fer et d’une bonnetière, Micheline Barrat aussitôt après sa scolarité en cours complémentaire, à Nevers, ville où son père avait été muté, travailla quelque temps dans une droguerie puis aux Nouvelles Galeries jusqu’en janvier 1943 avant d’entrer aux PTT comme standardiste de mai à septembre 1943.

Elle adhéra aux Jeunesses communistes en 1937 et au PCF en 1942.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, ses parents participèrent à la Résistance, notamment en hébergeant des patriotes résistants. Auprès de Jean Guillon (qu’elle épousa à Nevers en décembre 1946), responsable du PCF et du Front national de la Nièvre, puis de l’interrégion, elle fut agent de liaison des FTPF sous le nom de Simone. Elle fournit des renseignements sur le trafic ferroviaire des troupes allemandes et édita des papillons anti-allemands sur une imprimerie pour enfants. Elle fut aussi responsable des Jeunesses communistes de Nevers dès 1941 et, en avril 1942, des Jeunes du Front national de la Nièvre.

Pour des raisons de sécurité, elle dut démissionner de son emploi aux Nouvelles Galeries et se cacher chez un oncle, pendant plusieurs mois, à Châteauneuf Val de Bargis (Nièvre).

Elle fut arrêtée le 30 septembre 1943, suite à une dénonciation, au domicile de ses parents et libérée le 7 mai 1944 pour raison de santé (tuberculose). Elle fut soignée plusieurs mois dans un sanatorium.

Après la Libération, elle participa à l’activité du PCF dans différents quartiers de la ville de Tours, où elle résida à partir de 1946, puis dans la commune de Saint-Avertin (Indre-et-Loire). Elle contribua à la création d’un comité de la paix en Algérie et eut des responsabilités départementales à la FNDIRP et à l’ANACR.

Elle participa aussi à la fondation de l’Association des Amis de Paul-Louis Courier, en 1967, dont elle fut membre du secrétariat jusqu’en 1996.

Mariée avec Jean Guillon, rencontré dans la clandestinité, le 18 décembre 1946, ils eurent une fille, Françoise.

Elle fut une femme de tempérament, s’investissant pleinement dans toutes les actions pour la paix et la justice sociale, portant un grand intérêt à la vie culturelle et, entre autres, à la lecture.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75212, notice GUILLON Micheline [née BARRAT Micheline, Alice] par Jean-Claude Guillon, version mise en ligne le 28 novembre 2009, dernière modification le 3 juin 2010.

Par Jean-Claude Guillon

SOURCES : Cahiers Paul-Louis Courier, La Voix du peuple de Touraine, Résistants de Touraine. — Témoignage de Françoise Guillon.— Etat civil.

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