ILTIS René, Léon, Joseph

Par Paul Boulland

Né le 27 mai 1925 à Miramas (Bouches-du-Rhône), mort le 18 juillet 2006 à Les Portes-en-Ré (Charente-Maritime) ; ajusteur puis métreur-vérificateur ; syndicaliste CGT et militant communiste du Gard et du Calvados ; membre du secrétariat fédéral PCF du Calvados.

Fils de Léon Iltis, cheminot, et de Léonie Iltis, sans profession, respectivement décrits comme communiste et sympathisante en 1952, René Iltis était titulaire du certificat d’études primaires et d’un CAP d’ajusteur. Au début de l’année 1944, résidant à Nîmes (Gard), il fut brièvement en contact avec la Jeunesse communiste clandestine, alors dirigée par Jacques Denis. A nouveau isolé et réfugié en Lozère, il rejoignit le maquis de la Margeride à Chambon-le-Château, après le décès d’un cousin, assassiné par la Gestapo. Engagé volontaire, il servit en Italie du Nord et obtint le grade de sergent FFI.

De retour dans le Gard, René Iltis fut responsable départemental du FUJP avant son intégration à l’UJRF. Il adhéra au Parti communiste et à la CGT en 1945. Venu à Paris, il fut membre du bureau de sa cellule et membre du centre inter-syndical CGT dans le XVIe arrondissement, puis milita dans la cellule de l’école des métreurs-vérificateurs où il suivit une formation. Devenu métreur-vérificateur au bureau nîmois du Ministère de la reconstruction et de l’urbanisme (MRU), il siégea au bureau de sa cellule d’entreprise et fut membre du comité fédéral du Gard. Également membre du bureau fédéral UJRF, il suivit en septembre 1949 une école centrale d’un mois du PCF, destinée aux militants de la jeunesse. Il s’y démontra « travailleur et consciencieux », et déjà doté d’une bonne connaissance théorique et de qualités « d’homme de masse ». Sur le plan syndical, il fut membre du bureau de l’UD-CGT du Gard de 1947 à 1951, responsable des jeunes syndiqués, et secrétaire de l’UL-CGT de Nîmes en 1950-1951.

En 1952, René Iltis fut muté au bureau du MRU de Caen (Calvados) où il continua de mener de front activités syndicales et politiques, comme membre du secrétariat de l’UD-CGT, de la commission administrative du syndicat national des métreur-vérificateurs et comme secrétaire général de l’amicale des métreurs-vérificateurs du MRU du Calvados d’une part, et comme secrétaire à l’organisation de la fédération communiste d’autres part. Ayant démissionné du MRU pour s’embaucher chez un architecte en périphérie de Caen, il ne pouvait plus assurer ses tâches de secrétaire fédéral. Il fut ramené au bureau de la fédération PCF, comme responsable paysan. Toutefois, son activité militante continua de diminuer et il fut seulement réélu au comité fédéral en 1956, puis non réélu en 1957, la direction fédérale critiquant ses choix professionnels.

Il s’était marié le 19 février 1949 à Lyon (VIe arrondissement) avec Renée, Andrée Rousseau.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75275, notice ILTIS René, Léon, Joseph par Paul Boulland, version mise en ligne le 11 décembre 2009, dernière modification le 26 novembre 2021.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. com. national du PCF. — État civil.

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