Né en 1790 ; mort en novembre 1841 à Manchester ; journaliste philanthrope.
George Condy est un Irlandais d’origine huguenote, dont la famille s’était installée en Angleterre quand lui-même avait trois ans. Sa scolarité se déroule à Bath, mais à l’âge de vingt-et-un ans, il part pour Londres où il devient journaliste. Il étudie alors le droit et s’inscrit au barreau en 1825.
C’est au début des années 1830 que Condy s’intéresse au factory movement (mouvement en faveur d’une législation du travail). Il en devient un ardent propagandiste : par la parole (il prend part à de nombreux meetings) et par la plume (il compose des chansons populaires pour enfants).
En septembre 1833, Condy acquiert le Manchester and Salford Advertiser, hebdomadaire dont il devient rédacteur en chef. Il collabore étroitement avec John Fielden et les autres animateurs du mouvement en faveur de la journée de dix heures. Comme la plupart d’entre eux, il s’associe à la protestation contre la nouvelle loi sur l’assistance (Poor Law) de 1834. Condy sympathise avec le mouvement chartiste, mais il répudie toute idée de violence et d’action physique.
À la fin de sa vie, Condy soutient Richard Cobden et la Ligue pour l’abolition des lois sur les céréales (Anti-Corn Law League). Pendant les années qu’il a passées à Manchester, il a activement participé à la vie culturelle locale, en particulier dans le domaine de la musique et du théâtre.
ŒUVRE : An Essay on the Elective Right, or the Rejected Bill (Essai sur le droit de vote…), Londres, 1831. — An Argument for Placing Factory Children within the Pale of the Law (Plaidoyer pour placer sous la protection de la loi les enfants travaillant en usine), Londres, 1833.
BIBLIOGRAPHIE : J.T. Slugg, Reminiscences of Manchester Fifty Years Ago, Manchester, 1881. — G. Driver, Tory Radical, New York, 1946 ; D. Read, Press and People, 1790-1850, Londres, 1961. — J.T. Ward, The Factory Movement, 1830-1855, Londres, 1962.