Né en 1799 ; mort le 26 avril 1883 à Londres ; théoricien socialiste, oweniste.
D’origine écossaise, John Gray fréquente l’école de Repton, dans le Derbyshire. Il fait ensuite son apprentissage à Londres chez un marchand en gros de la Cité. Par la suite, on le retrouve en Écosse, où il participe à l’édification de la colonie owenienne d’Orbiston (ce qui ne l’empêchera pas de publier plus tard une critique assez sévère de cet essai communautaire).
C’est en 1825 que paraît l’œuvre majeure de Gray, intitulée : « Cours sur le bonheur humain » (A Lecture on Human Happiness). Dans cet ouvrage, qui a exercé une influence non négligeable, Gray affirme que « le Travail seul est le fondement de la propriété ; tout autre fondement est injuste ». Pendant des années, Gray va continuer de défendre cette idée, avec l’espoir d’aboutir par-là à un nouvel ordre social plus égalitaire et plus juste. Mais aux alentours de 1850, Gray, devenu un éditeur prospère, répudie le socialisme de sa jeunesse. Il meurt oublié à l’âge de quatre-vingt-deux ans.
ŒUVRE : A Lecture on Human Happiness (Cours sur le bonheur humain), 1825, réédité en 1931, Londres. — The Social System (Le système social), Edimbourg, 1831. — An Efficient Remedy for the Distress of Nations (Remède efficace pour lutter contre le malheur des nations), Edimbourg, 1842.
BIBLIOGRAPHIE : M. Beer, History of British Socialism, 2 vol., Londres, 1920. — J. Kimball, The Economic Doctrines of John Gray, 1799-1883, Washington, 1948. — J.F.C. Harrison, Robert Owen and the Owenites in Britain and America, Londres, 1969. — J. Droz (éd.), Histoire générale du socialisme, t. I, Des origines à 1875. — J. Bellamy et J. Saville (éd.), Dictionary of Labour Biography, t. VI.