GINDRAT Francelin, Amédée

Par Jacques Girault

Né le 5 novembre 1917 à Venthon (Savoie), mort le 25 mai 2003 à Albertville (Savoie) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI ; militant communiste en Savoie.

Fils de cultivateurs, Francelin Gindrat, titulaire du brevet supérieur, se maria à la sortie de l’École normale d’instituteurs en août 1937 à Queige (Savoie) avec une institutrice. Le couple avait un enfant au début des années 1950.

Francelin Gindrat, membre de l’Union générale des étudiants depuis 1935, était d’opinions « trotskystes ». Il adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1936, influencé par les analyses des « Amis de L’École émancipée ». Actif dans diverses fédérations sportives (cyclisme, basket-ball, rugby, ski), responsable de la section d’athlétisme de l’UFOLEP en 1938, il milita à l’UFOLEP et à la FSGT jusqu’en 1948. Il se rapprocha des idées communistes en 1938-1939.

Francelin Gindrat fut mobilisé dans l’artillerie (DCA) de novembre 1939 à août 1940 comme maréchal des logis. Il aida les réfractaires au Service du travail obligatoire et rejoignit le bataillon de l’Armée secrète de la Tarentaise dont il devint chef du groupe puis de la section de Valezan qui s’intégra dans les FFI. Il participa à l’insurrection à partir du 8 juin 1944 jusqu’au 20 septembre 1944 comme chef de groupe, puis comme adjoint au commandant de la compagnie jusqu’en février 1945.
Gindrat reprit un poste d’instituteur à Granier (avril-octobre 1945), puis fut nommé au début des années 1950 à Feissons-sur-Isère où il enseigna pendant vingt-huit ans.

Il fut délégué cantonal adjoint puis titulaire au conseil syndical de la section départementale du SNI à la fin des années 1940. Secrétaire adjoint départemental de la FEN-CGT en 1948-1949, il était membre de son bureau départemental en 1949-1950. Il fut élu au conseil départemental de l’enseignement primaire au début des années 1960.

Francelin Gindrat adhéra au Parti communiste français à Villette en novembre 1944. Il fut secrétaire de la section communiste d’Aime, puis de celle de Notre-Dame-de-Briançon du milieu des années 1950 au début des années 1970. Il entra au comité de la fédération communiste en 1945, au bureau fédéral (1948-1952), au secrétariat fédéral (1952-1954). Il suivit le stage central pour les instituteurs communistes organisé par le PCF du 11 au 29 septembre 1952. Membre du seul comité fédéral de 1954 à 1959, il fut réélu au bureau fédéral de 1959 à 1971, retrouvant le seul comité fédéral (1971-1972), puis la commission fédérale des finances de 1972 à 1977, qu’il quitta, désirant alors réduire son activité, et pour permettre un rajeunissement du noyau dirigeant.

Dans le cadre de l’action des communistes contre la guerre en Algérie, Gindrat participa à l’arrêt d’un train en gare de Notre-Dame de Briançon, le 27 mai 1956. Le tribunal correctionnel de Moutiers le condamna à une peine d’amende, le 11 juillet 1956.

Militant de l’Association républicaine des anciens combattants, des Combattants de la Paix, puis du Mouvement de la paix, candidat au conseil général dans le canton de Moutiers en 1951 et en avril 1958, il fut le suppléant du candidat communiste dans la deuxième circonscription (Albertville) aux élections législatives de 1958. Il présida l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance-Savoie de 1998 à son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75450, notice GINDRAT Francelin, Amédée par Jacques Girault, version mise en ligne le 12 décembre 2009, dernière modification le 8 juin 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par la fédération de Savoie du PCF.

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