GINESTES Robert, Raymond

Par André Balent

Né le 8 janvier 1942 à Toulouse (Haute-Garonne) ; instituteur puis PEGC de Lettres-Histoire-Géographie ; militant communiste dans les Pyrénées-Orientales ; conseiller municipal d’Elne (1971-1983, 1995-2000, depuis 2008), adjoint au maire d’Elne (Pyrénées-Orientales) de 1983 à 1988 et de 2001 à 2008.

Fils de Marcel Ginestes, un ouvrier agricole, établi dans le département du Tarn, membre de la CGT et communiste, Robert Ginestes, bachelier, devint instituteur en 1962. Il présenta simultanément le concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs dans plusieurs départements. Reçu à celui des Pyrénées-Orientales, il s’établit définitivement dans ce département. Il adhéra au Syndicat national des instituteurs. Il effectua son service militaire dans l’artillerie à Nevers comme brigadier-chef. Titulaire de Propédeutique (lettres), il devint instituteur au collège d’enseignement général de Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), poste qu’il occupa pendant l’année scolaire 1963-1964. Il fut nommé, à la rentrée de 1966 au collège d’enseignement général (plus tard CES puis collège) « Paul Langevin » d’Elne, grande bourgade du Sud de la plaine du Roussillon, longtemps à dominante agricole avant d’être gagnée par un irréversible mouvement de sub-urbanisation et où le Parti communiste français, dominant après la Seconde Guerre mondiale, l’est demeuré jusqu’à ce jour (2010) en dépit de quelques éclipses. Ginestes participa pendant plus de quarante ans à l’animation de la vie municipale d’Elne (voir aussi : Bassède Louis, Grau Roger, Hirtz Pierre). Il prit sa retraite le 1er juillet 2000.

Ginestes, membre des Jeunesses communistes depuis 1960, de l’Union des étudiants communistes en 1961, adhéra au PCF à Perpignan en 1961. Selon son témoignage, la lutte du PCF pour la paix en Algérie dans les années 1960-1962, « marqua son ‘’entrée’’ en politique ». Normalien à Perpignan, il participa à de nombreuses manifestations et assura des gardes nocturnes de la Bourse du travail de Perpignan, siège de la CGT, et des locaux du PCF, tous deux menacés par l’OAS qui fut l’auteur d’attentats dans cette ville contre des personnalités de la gauche à l’automne de 1961 (voir Chauvet René).
Ginestes adhéra à l’Union de la jeunesse agricole de France en 1966 et entra à son secrétariat départemental la même année. Membre du comité de la fédération communiste depuis 1966, il le quitta en 1970 pour des « raisons de famille et de travail ».

En mai et juin 1968, Ginestes participa à la grève générale avec ses collègues du collège « Paul-Langevin », aux manifestations tant à Elne qu’à Perpignan et à l’organisation de la solidarité avec les grévistes. En 1975, il devint trésorier de la section du PCF d’Elne et le demeura jusqu’en 2003. À ce titre, il organisa de façon assidue les rifles des fêtes annuelles du Travailleur catalan et du stand de la section d’Elne, qui, depuis plus de trente ans, ont lieu au Bocal del Tech, sur le territoire de la commune d’Elne.

En 1979, Ginestes créa avec son épouse de comité d’Elne du Secours populaire français et en furent respectivement élus président et secrétaire. Très actifs, ils le demeuraient en 2010. Depuis 2000, année de sa retraite, il développa au sein du Secours populaire une intense activité dans la collecte de vêtements, d’aliments et de meubles et était responsable des dotations de l’Union européenne stockées à l’ancien marché de gros d’Elne. Il se chargeait de recruter des bénévoles, d’acquérir de nouveaux locaux et des véhicules.
Robert Ginestes fut élu une première fois au conseil municipal d’Elne sur la liste d’union de la gauche conduite par Narcisse Planas, maire communiste sortant. Il fut réélu en 1977 et en 1983. À l’issue de ce scrutin, il devint adjoint au maire chargé de l’urbanisme de la sécurité et de la voirie et le demeura jusqu’en 1989. Il se représenta à nouveau en 1995, mais la liste animée par le PCF fut, cette année-là battue par la droite. Aux élections municipales de 2001, Ginestes se présenta à nouveau sur la liste conduite par Nicolas Garcia (PCF) qui devint maire d’Elne. Ginestes retrouva son poste d’adjoint à l’urbanisme. Il se représenta aux élections municipales de 2008 qui consacrèrent une nouvelle victoire de Nicolas Garcia et de sa liste d’Union de la gauche. Toutefois, il ne brigua pas à nouveau des fonctions d’adjoint et demeura simple conseiller municipal.

Robert Ginestes épousa en juillet 1969, à Elne, Noëlle Palat, une militante communiste. Ils eurent deux filles : Agnès, née en 1970 et Anne, née en 1973.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75451, notice GINESTES Robert, Raymond par André Balent, version mise en ligne le 12 décembre 2009, dernière modification le 13 septembre 2014.

Par André Balent

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Réponse à un questionnaire (février 2010). — Entretien (André Balent) avec Robert Ginestes, Elne, 11 février 2010. — Notes de Jacques Girault.

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