Né le 15 octobre 1857 à Pinxton, Derbyshire (aujourd’hui Nottinghamshire) ; mort le 19 juillet 1940 à Sherwood, Nottingham ; dirigeant mineur, député « Lib-Lab ».
John Hancock est né dans une famille de mineurs. Son père était un dirigeant trade-unioniste très actif du Derbyshire et du Nottinghamshire. À son tour le jeune garçon entre à la mine dès qu’il atteint ses dix ans et de treize à vingt-quatre ans, il travaille comme mineur de fond. Il est ensuite élu vérificateur des pesées. Suivant les traces de son père, Hancock milite à l’Union des mineurs du Nottinghamshire (Nottinghamshire Miners’ Association). En 1892 il est choisi comme secrétaire adjoint et « agent » de la Nottinghamshire Miners’ Association. Il en devient trésorier en 1896 à la mort de William Bailey*, et conserve cette fonction jusqu’en 1921. À cette date et à la suite d’une réorganisation du syndicat, il assume la charge d’agent tandis que George Spencer* est élu secrétaire (jusqu’en 1916, l’« agent » était le plus haut responsable dans la hiérarchie syndicale. Après cette date, les fonctions d’agent sont plus imprécises). Au lendemain de la grève générale de 1926, un syndicat dissident se constitue avec Spencer comme secrétaire et Hancock comme trésorier, le Nottingham and District Miners’ Industrial Union (il fusionnera en 1937 avec le premier Nottinghamshire Miners’ Association, mais Hancock démissionnera alors).
Depuis 1909, Hancock est député « Lib-Lab » de la circonscription du Mid-Derbyshire. S’il approuvait les principes et l’organisation du Labour Party, il maintenait son adhésion au parti libéral : attitude qui illustre bien le caractère pragmatique et surtout confus de la politique de nombreux ouvriers au début du siècle. Hancock est réélu lors des deux élections de 1910. Toutefois, en octobre 1914, le soutien travailliste lui est retiré mais Hancock continue d’être appuyé par le Nottingham Miners’ Association. Au cours de la Première Guerre mondiale, il adopte des opinions ultra-patriotiques.
Au lendemain de la victoire, lors des élections législatives de 1918, Hancock est élu député libéral de Belper (Derbyshire) et il est réélu en 1922. Devenu violemment antisocialiste, il est hostile à la campagne en faveur de la nationalisation des mines.
Hancock appartenait à la religion méthodiste et pendant plus d’un demi-siècle, il a assuré la charge de prédicateur laïque de l’United Methodist Free Church. En même temps, il s’est toujours intéressé aux affaires locales et s’est vu confier plusieurs responsabilités, celle de juge de paix notamment et il a fait partie pendant cinq ans (de 1904 à 1909) du conseil municipal de Nottingham.
BIBLIOGRAPHIE : R.P. Arnot, The Miners : a History of the Miners’ Federation of Great Britain, 1889-1910, Londres, 1949. — Idem, The Miners : Years of Struggle, Londres, 1953. — A.R. Griffin, The Miners of Nottinghamshire, vol. I, 1881 to 1914, Nottingham [1956], vol. II, 1914-1944, Londres, 1962. — R. Gregory, The Miners and British Politics, 1906-1914, Oxford, 1968. — A.R. Griffin, Mining in the East Midlands, 1550-1947, Londres, 1971. — Joyce Bellamy, John Saville (éd.), Dictionary of Labour Biography, t. II.