ALBERT Alfred [ALBERT Henri, Joseph, dit]

Par Émilie Willemin

Né le 14 août 1900 à Cuxac-d’Aude (Aude), mort le 14 mars 1987 à Paris (XIIe arr.) ; professeur puis proviseur à Paris ; responsable syndical.

Fils d’un cultivateur, Alfred Albert fut élève à l’École normale d’instituteurs de Carcassonne (Aude) de 1916 à 1919, instituteur stagiaire à Saint-Marcel (Aude) en octobre 1919. Élève en quatrième année à l’ENI de Nancy (Meurthe-et-Moselle), il entra à l’École normale supérieure primaire de Saint-Cloud (1920, sciences) et obtint le certificat d’aptitude au professorat (sciences appliquées) dans les écoles normales et écoles primaires supérieures en 1922. En 1928, à la faculté des sciences, il obtint les certificats de calcul différentiel et intégral. En outre il possédait les certificats d’aptitude pour l’enseignement du travail manuel et de la gymnastique.

Alfred Albert fit son service militaire (octobre 1922-mai 1924) et se maria en août 1924 à Ornaisons (Aude) avec une institutrice, fille d’un plâtrier. Le couple eut deux enfants.

De mai 1924 à la fin de l’année scolaire, il fut professeur à l’EPS du Havre (Seine-Inférieure/ Maritime). Professeur à l’EPS d’Alès (Gard) de 1924 à 1930, il fut, en 1924-1925, chargé d’un service d’enseignement d’espagnol à l’EPS de Toulouse (Haute-Garonne). Muté à Perpignan (Pyrénées-Orientales) en 1930, professeur à l’ENI de Carcassonne, chargé du service de l’économat de 1933 à 1939, il fut inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de directeur d’EPS en 1937. Les directeurs, inspecteurs et recteurs le qualifiaient de professeur « zélé et consciencieux » et d’économe « irréprochable ». Mobilisé (23 août 1939-25 juillet 1940), il fut chargé d’un service d’enseignement au cours secondaire de jeunes filles de Narbonne (octobre 1940-mai 1941). De mai à septembre 1941, il suppléa un professeur de l’EPS de Ribérac (Dordogne), prisonnier de guerre. En 1941-1942, nommé directeur de l’EPS d’Ussel (Corrèze), il parvint à remettre en marche l’établissement devenu collège et à assurer le ravitaillement de l’internat. En 1943-1944, son collège étant occupé puis détruit par les troupes allemandes, il l’installa dans d’autres locaux. Il participa à la Résistance (FFI, janvier 1943-30 septembre 1944).

En 1947, Alfred Albert fut nommé principal du collège de Mantes-Gassicourt (Seine-et-Oise/Yvelines), issu de la transformation d’un établissement privé. Il demanda son inscription sur les listes d’aptitude au provisorat, au censorat et la direction d’une annexe de lycée. De 1950 à 1953, principal du collège d’Arsonval à Saint-Maur-des-Fossés (Seine/Val-de-Marne), il devint principal du collège moderne de Nogent-sur-Marne (1953-1957). Nommé principal du collège Arago à Paris en 1957, il en devint proviseur lorsque le collège fut transformé en lycée à la rentrée 1964.
Par une note du 29 novembre 1954, le député de la Seine, Joseph Denais (Républicain indépendant), demanda une enquête concernant le comportement d’Albert. L’inspecteur d’académie certifia qu’il donnait toute satisfaction dans l’exercice de ses fonctions d’administrateur et que rien ne justifiait une action quelconque à son encontre.

Alfred Albert, membre du Syndicat national des directrices et principaux des collèges classiques et modernes de 1955 à 1960, fut chargé de la diffusion des bulletins au Syndicat national des chefs d’établissements certifiés en 1961. Il fut, en 1963 et 1964, représentant élu des chefs d’établissements à la commission administrative du Syndicat national des personnels de direction des lycées. Retraité, il continua d’adhérer au syndicat et à la caisse de secours au décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75552, notice ALBERT Alfred [ALBERT Henri, Joseph, dit] par Émilie Willemin, version mise en ligne le 28 décembre 2009, dernière modification le 23 septembre 2021.

Par Émilie Willemin

SOURCES : Arch. Nat., F17/ 28 397. — Bulletin du Syndicat national des directrices et principaux des collèges classiques et modernes, Bulletin du Syndicat national des chefs d’établissements certifiés.

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