ANTIQ Charles

Charles Antiq adhéra au POF dans l’Isère (1889) et s’y adonna à la propagande socialiste. Au début du siècle, fixé à Ribiers, il prit la tête de la fédération des Alpes qui le porta au secrétariat fédéral à son congrès d’Oraison (1905), lui confia la réorganisation de son organe Le Paysan alpin et le délégua aux congrès nationaux de la SFIO à Limoges (1906), Nancy (1907), Toulouse (1908), Saint-Étienne (1909), Nîmes (février 1910) et Amiens (1914).

Aux élections législatives de 1910, Ch. Antiq obtint 1 370 voix dans l’arr. de Gap. Une dissidence socialiste le fit tomber à 530 lors d’une élection partielle en 1912. Mais il était conseiller général du canton de Ribiers depuis juillet 1910 et jouait un grand rôle à l’assemblée départementale. Il avait mis sur pied huit sections dans le canton, presqu’une par commune. Le secrétariat de la Fédération était à Laragne, et l’organe du parti, le Socialiste alpin, était édité par l’imprimerie l’Émancipatrice. En 1919, toujours secrétaire de la Fédération, conseiller général et maire de Ribiers, il anima la commission socialiste qui échoua à faire élire un député ; aussi fut-il battu aux élections municipales de 1919, lui qui avait été délégué aux congrès nationaux d’Amiens (1914) et Tours (1920). Réélu secrétaire fédéral au congrès de Veynes le 29 mai 1921, il fut exclu de sa section et du parti par un vote du congrès fédéral le 17 août 1924 : on l’accusait d’avoir détourné les voix de ses électeurs de Ribiers en faveur du candidat de Rotschild, lors des élections législatives partielles des 27 juillet et 10 août 1924.