GILLOT Auguste, Lucien. (Version DBK)

Par Claude Pennetier

Né le 7 février 1905 à Dourdan (Seine-et-Oise), mort 1er septembre 1998 ; ouvrier forgeron en carrosserie ; maire communiste de Saint-Denis (1944-1971) ; membre du comité central ; élève de l’École léniniste internationale en 1931-1932.

En 1925, Auguste Gillot adhéra aux Jeunesses communistes. Il fut arrêté le 21 juillet 1929 à Villeneuve-Saint-Georges et emprisonné à la Santé. C’est là qu’il donna officiellement son adhésion au PCF. Devenu, en novembre 1929, trésorier de la région parisienne du Secours rouge international (SRI), c’est lui qui, au cours du 5e congrès de cette organisation (13-14 juin 1931) présenta le rapport moral.

Le comité régional communiste donnait donnait l’appréciation suivante : « militant communiste responsable du SRI. À besoin d’éducation théorique. Bonne attitude envers la politique du Parti. Actif dévoué, bon agitateur. »

En juillet 1931, il effectua son premier voyage en URSS, travailla comme ouvrier qualifié à l’usine « Faucille et Marteau », contribuant ainsi à la formation de la main-d’œuvre paysanne (A. Gillot a conté cette expérience dans les Cahiers du Communisme, n° 10 et 11, octobre-novembre 1967). Il assista au congrès international du MOPR (Secours rouge international), suivit les cours de l’École léniniste internationale de septembre 1931 à décembre 1932.

Membre du secrétariat de la région Paris-sud du Parti, il fut chargé par le secrétariat du Parti, en juillet 1934, d’aller à Saint-Denis mener campagne contre Doriot* et devint secrétaire du rayon de Saint-Denis puis secrétaire de la région Paris-Nord à partir e janvier 1936. Il fut délégué au 11e congrès du Parti tenu en Arles, 25-29 décembre 1937.

Pendant l’Occupation, il reconstitua clandestinement le Secours populaire français avec Désirat et le colonel Dumont*, impulsa le travail des « inter-province » dans la zone Nord et participa à un triangle national avec Auguste Lecoeur et Jean Chaumeil*. En août 1943, Auguste Gillot abandonna ces responsabilités pour devenir le représentant du Parti au CNR (Conseil national de laRésistance). À ce titre, il participa aux discussions en vue de l’élaboration du programme du CNR. Désigné comme président de la commission de la Justice au CNR en novembre 1944, il conserva ces mêmes responsabilités à l’Assemblée consultative.
Membre titulaire du comité central de 1945 à 1959, il fut maire de Saint-Denis de 1944 à 1971. En 1949, il était responsable du service d’ordre et de la sécurité pour le PCF et membre de la commission centrale de contrôle politique (CCCP).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75576, notice GILLOT Auguste, Lucien. (Version DBK) par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 décembre 2009, dernière modification le 29 septembre 2010.

Par Claude Pennetier

ŒUVRE : Un couple dans la Résistance, 1975. — Un Forgeron dans la cité des rois, Longjumeau-Paris, Halles de Paris, 1986.

SOURCES : Notice par J. Maitron et Cl. Pennetier dans le DBMOF. — RGASPI, 495 270 40 (dossier transféré à l’Ilinka, RGANI et inconsultable).

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