LAURENT Henri (Belgique, DBK)

Par José Gotovitch

Né le 30 novembre 1912 à Biez, mort le 9 juillet 1982 à Bruxelles ; porteur de télégrammes ; permanent ; journaliste ; secrétaire national des Jeunesses communistes, pratiquant au Secrétariat Latin et à l’IJC (1934-1935).

Henri Laurent.
Henri Laurent.

Né d’un père ouvrier devenu chauffeur de taxi, et enfin concierge de la légation soviétique, Henri Laurent devint porteur de télégrammes après l’école primaire. À 15 ans, en 1927, il adhéra à la Jeunesse Communiste où étaient déjà ses deux frères. En 1929, il fut élu au bureau exécutif. L’administration le révoqua pour des motifs politiques et il devint permanent en mars 1934. Il était Secrétaire national de la JCB au moment de la signature du pacte d’unité avec les socialistes et les trotskystes. Relevé de ses fonctions, il fut appelé à Moscou en novembre 1934 où il travailla à l’ICJ. Il assista aux réunions du Secrétariat latin de l’IC. Un ordre de rappel militaire le ramena en Belgique en juillet 1935.

Il fut replacé à la direction des JC et mena avec Jonas les négociations d’unification avec la JGS. Il fut élu à la direction nationale de la JGSU. Secrétaire de rédaction de La Voix du Peuple, quotidien du Parti depuis 1936, il épousa en 1937 à Paris Marinette Weiler née le 5 novembre 1915 à Bezons. Cette Française rencontrée à l’IC à Moscou avait été secrétaire de Jacques Duclos à son retour en France. Établie à Bruxelles, Marinette Weiler assura les liaisons de l’appareil français réfugié en Belgique, notamment entre Tréand, Duclos et Martha Desrumeaux à Lille.

Mobilisé en 1939, Henri Laurent entra à son tour dans cet appareil à son retour de la campagne des 18 jours, le 30 mai 1940. Son fils naquit en août 1941. Il était alors dans la clandestinité, à la direction de la Fédération bruxelloise du PC sous les pseudonymes successifs de « Jules, Clément, Vincent ». Il fut coopté au comité central. En juin 1943, il reprit la direction nationale des JGSU, poste qu’il occupait quand il tomba le 19 avril 1943 avec tout l’appareil de la Jeunesse.

Ayant survécu à la déportation en Allemagne, il fut journaliste au Drapeau Rouge. Il n’occupa plus de fonctions politiques publiques mais siégea au comité central de 1948 à 1951. Sa vie se confondit désormais avec celle du journal. Il en fut le correspondant à Moscou de 1957 à 1964. Revenu en Belgique, il fut réélu au comité central en 1971 et assura le secrétariat national des Amitiés belgo-soviétiques jusqu’à sa mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75626, notice LAURENT Henri (Belgique, DBK) par José Gotovitch, version mise en ligne le 3 janvier 2010, dernière modification le 19 mai 2017.

Par José Gotovitch

Henri Laurent.
Henri Laurent.

SOURCES : CARCOB, Dossier CCP. — Entretien avec l’auteur, 1977. — Entretiens avec R. Van Doorslaer, 1977. — Notice biographique in J. Gotovitch, Du Rouge au Tricolore. Les Communistes belges de1939 à 1944, Bruxelles, Labor, 1992, p. 539-540.

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