MAY Henry John

Né le 16 juillet 1867 à Woolwich, Londres ; mort le 19 novembre 1939 à Londres ; coopérateur.

Fils d’un ouvrier mécanicien, Henry May quitte l’école à treize ans et en 1885 il débute à l’arsenal royal de Woolwich comme apprenti mécanicien. Son apprentissage achevé, il adhère au syndicat de la métallurgie (Amalgamated Engineering Union) qu’il ne quitte plus. Cependant c’est au mouvement coopérateur qu’il consacre l’essentiel de son existence. Il fait très vite partie du conseil d’administration de la Coopérative de l’arsenal et à trente et un ans, il accède au comité directeur de l’Union coopérative. En 1909, il devient secrétaire de la commission interparlementaire du Congrès des coopérateurs.

May fait preuve d’un talent remarquable d’administrateur. Lorsqu’en 1913, le secrétaire de l’Alliance coopérative internationale, Hans Müller, tombe malade à la veille du congrès de Glasgow, May le remplace au pied levé. Il réussit si bien qu’il est bientôt élu secrétaire. Il reste à la tête du secrétariat jusqu’à sa mort en 1939. A peine avait-il été investi de ses nouvelles fonctions que la déclaration de la guerre place le mouvement coopérateur international devant d’immenses difficultés. May n’en réussit pas moins à maintenir les relations entre les coopérateurs des États belligérants et aussitôt les hostilités terminées, il s’empresse de réactiver le mouvement et il organise à Bâle en 1921 un vaste rassemblement international.

May se rangeait parmi les coopérateurs qui estimaient que le mouvement ne devait pas craindre de prendre position sur le plan politique. Aussi, quand la décision est prise de présenter, en 1917, des candidats aux élections législatives, c’est May qui est choisi comme secrétaire de la commission pour la représentation parlementaire de la coopération. Lui-même est deux fois candidat — en 1917 et en 1918 — et deux fois battu.

May consacre ses vingt dernières années au développement de l’Alliance coopérative internationale. Il met à profit la période de paix relative — qui va de 1921 à 1933 — pour faire de l’Alliance un organe puissant et influent du mouvement coopérateur. En 1932, il est présent en guise d’observateur à la Conférence mondiale du désarmement à Genève. Mais la montée du nazisme à partir de 1933 lance un nouveau défi à la coopération internationale. Les relations avec des pays comme l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la Tchécoslovaquie et la Pologne deviennent de plus en plus difficiles. May s’acharne à utiliser toutes les ressources en son pouvoir pour maintenir des liens et il organise des secours pour ceux de ses anciens collègues qui sont devenus des réfugiés.

En même temps, on le retrouve au Conseil national britannique pour la paix et au Comité exécutif de la campagne pour la paix internationale de Lord Robert Cecil. Depuis 1929, May présidait le congrès britannique de la coopération.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75717, notice MAY Henry John, version mise en ligne le 5 janvier 2010, dernière modification le 5 janvier 2010.

ŒUVRE : Diverses brochures sur le mouvement coopérateur. — May, rédacteur en chef du International Co-operative Bulletin (qui devient ensuite le Review of International Co-operation) collabore régulièrement au périodique à partir de 1914.

BIBLIOGRAPHIE : T.W. Mercer, Towards the Co-operative Commonwealth, Manchester, 1936. — G.D.H. Cole, A Century of Cooperation, Manchester, [1945 ?]. — Joyce Bellamy, John Saville (éd.), Dictionary of Labour Biography, t. I.

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