LEBLOND Edgard (DBK)

Par José Gotovitch

Né le 5 octobre 1904 à Havré (Hainaut, Belgique), décédé le 21 novembre 1954 à La Hestre ; ouvrier métallurgiste, membre du comité central et dirigeant syndical, participe au VIIe congrès de l’IC.

Issu d’une famille de petits commerçants (légumier et cafetier), il ne termine pas ses études primaires en raison de la guerre. Débute comme hiercheur à la mine à quinze ans. Après dix-huit mois dans les puits, il entame un parcours de métallo dans diverses entreprises en Belgique et à Paris. Il suit les cours (du soir) à l’École industrielle et se qualifie comme monteur en charpente. Il est licencié en mars 1931. Il se marie la même année avec Mariette Gilsoul, (La Louvière 1906-1973) , fille de mineurs, servante et couturière pendant les huit années qui précèdent. Membre du syndicat socialiste des métallurgistes, il en est exclu en 1929 pour avoir figuré sur les listes électorales du Parti communiste auquel il a adhéré en 1926. Secrétaire de la cellule de Houdeng Aimeries décapitée par la scission trotskyste de 1927, il devient trésorier puis secrétaire de la Fédération du Centre de 1928 à la fin 1929. Il adhère au SRI, au SOI aux Amis de l’URSS tandis que sa femme fait partie de la Ligue des femmes travailleuses contre la guerre. En 1929 et 1930, il est membre du Comité central et du Bureau politique mais il déclare dans son autobiographie de 1935, que le niveau des discussions était “ trop élevé” pour son niveau de connaissances et qu’il n’a pas été suffisamment aidé par la direction. En 1931 il quitte la Belgique pour quelques mois et parcourt le Nord de la France au sein d’un groupe de chanteurs et d’acordéonistes ! Il visite les sections du PCF. Il rentre en Belgique et déploie une intense activité pendant les grèves de 1932 ce qui lui vaut d’être emprisonné quelque temps, puis est élu (en décembre 1933) secrétaire permanent de la Centrale révolutionnaire des Mineurs. Il subira 13 condamnations et un total de trois mois et demi de prison pour diverses actions politiques ! Animateur du mouvement des chômeurs en 1934-1935, secrétaire d’organisation fédéral, ses capacités d’agitateur sont relevées par la direction et la conférence nationale de 1935 le réélit au Comité central.
Ses qualités, malgré la faiblesse idéologique qu’il souligne lui-même, lui valent d’être de la délégation au VIIe congrès de l’IC, séjour à Moscou qui se prolonge plusieurs mois.

Mais en 1937, chargé de gérer le soutien aux familles des volontaires en Espagne pour la région du Centre, il est accusé d’irrégularités et exclu du parti. Il n’en demeure pas moins militant, recrute dans les diverses entreprises où il travaille sous l’occupation, diffusant également la presse du PC. Il demande sa réadmission par trois fois sous l’occupation dès 1941, mais ne sera réadmis “à la base” qu’en octobre 1944, recrutant à tour de bras, toujours actif et populaire dans les milieux ouvriers du Centre. Si bien qu’en avril 1950, les cadres acceptent la demande pressante de sa fédération de le promouvoir comme Agit-Prop fédéral.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75735, notice LEBLOND Edgard (DBK) par José Gotovitch, version mise en ligne le 6 janvier 2010, dernière modification le 10 août 2010.

Par José Gotovitch

SOURCES : RGASPI, 495-193-464. — CARCOB, dossier CCP.

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