HOULLEZ André . Pseudonyme à l’ELI André CORDE

Par José Gotovitch

Né le 7 février 1913 à Saint-Gilles (Bruxelles), mort le 8 septembre 1938 en Espagne ; ouvrier des Cuirs et peaux ; élève de l’ELI (1930-1931), secrétaire national des Jeunesses communistes de Belgique, commissaire politique dans les Brigades Internationales.

Le Bureau exécutif de la JCB en 1934
Le Bureau exécutif de la JCB en 1934
Debout de g à dr :
André HOULLEZ, X, Buntea CRUPNIC, Jean JONAS, X, Pierre BOSSON, René BEELEN
Accroupi
1er à Gauche Oscar LACROIX

Né dans une famille ouvrière (père doreur sur bois, mère ménagère), André Houllez fit des études moyennes et connaissait le français, le flamand et un peu d’allemand. Il travailla 4 ans à l’usine de chaussures FF comme demi-ouvrier coupeur. Il adhéra aux Jeunesses communistes en septembre 1928, au parti le 1er août 1931. En 1929, il prit une part active à une grève de six semaines dans la Chaussure et fut exclu du Syndicat réformiste des Cuirs et Peaux pour appartenance à l’Opposition syndicale révolutionnaire. Il était alors membre du bureau National des JC, de la direction fédérale du Brabant du PC et des JC. Devenu chômeur à partir de septembre 1930, il suivit une session de huit mois à l’École léniniste internationale, secteur Jeunesse sous le nom d’André Corde. Ses études firent l’objet d’appréciations particulièrement louangeuses : assimilation rapide de la matière, discipliné et réfléchi, capacité d’organisation et ardeur au travail. Le sérieux de sa vie privée était souligné.

À son retour, en août 1931, il devient membre du comité central du PCB et secrétaire national des Jeunesses communistes. Comme tel, il participait aux réunions du bureau politique. En août 1932 pendant les grèves, il fut inculpé dans le complot contre la sûreté de l’État intenté à la direction du PCB et emprisonné pendant 10 jours. Sa bonne attitude devant la justice fut soulignée. Il participa au Plenum de l’ICJ en décembre 1932. Il effectua son service militaire en 1933 et fut ensuite chargé de l’action antimilitariste. Il assuma cependant difficilement le tournant vers la politique de sécurité nationale, de même qu’au moment du processus de fusion entre Jeunesses communistes et socialistes, il marqua des réticences « sectaires ». Il demanda à quitter l’organisation des Jeunesses. Chargé du recrutement pour les Brigades, il brava l’interdiction qui lui était faite de partir et s’engagea à son tour le 30 mars 1937. Attaché à l’Inspection générale des Brigades, administrateur du journal Le Volontaire de la Liberté, il fut ensuite commissaire politique de la Compagnie belge Pierre Brachet de la XIVeme Brigade. Il combattit à Cuesta de la Reine, à Zarzalejos, sur le front d’Aragon et fut blessé le 7 septembre sur le Front de l’Ebre. Il mourut le lendemain à l’hôpital. Il était le filleul de guerre d’une élève de l’École normale de Sèvres.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75736, notice HOULLEZ André . Pseudonyme à l'ELI André CORDE par José Gotovitch, version mise en ligne le 6 janvier 2010, dernière modification le 4 octobre 2010.

Par José Gotovitch

Le Bureau exécutif de la JCB en 1934
Le Bureau exécutif de la JCB en 1934
Debout de g à dr :
André HOULLEZ, X, Buntea CRUPNIC, Jean JONAS, X, Pierre BOSSON, René BEELEN
Accroupi
1er à Gauche Oscar LACROIX

SOURCES : RGASPI, 495-193-500. — CARCOB, microfilms IML, dossiers KIM ; dossiers individuels des membres belges des Brigades, (Ministère espagnol de la Défense Nationale).

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