NEALE Vansittart [NEALE Edward Vansittart]

Fils d’un pasteur anglican, Vansittart Neale est profondément marqué par le protestantisme évangélique de son père qui se charge de son éducation. Il entre ensuite comme étudiant à Oriel College, Oxford, où il a Newman pour professeur. En 1832, il commence des études de droit et s’inscrit au barreau en 1837.

Ayant abandonné le christianisme évangélique, il se tourne vers le socialisme français et devient un disciple de Fourier au début des années 1840. En 1850 il rejoint le groupe des socialistes chrétiens et engloutit des sommes énormes dans des tentatives, toutes sans succès, d’ateliers coopératifs. C’est désormais au développement de la coopération que Neale se consacre : sa préférence va aux coopératives de production plutôt qu’aux coopératives de vente. Propagandiste ardent, il met sa parole et sa plume au service de la cause coopérative et en 1873 il devient secrétaire général de l’Union coopérative, fonction qu’il conserve pendant dix-huit ans. En politique, Neale se dit conservateur, mais son conservatisme, très hétérodoxe, se rapproche plutôt de certains courants radicaux. Il soutient la cause très impopulaire des trade unions et proclame qu’il faut donner le droit de vote aux ouvriers.

Vansittart Neale abandonne ses activités en 1891 et meurt l’année suivante, âgé de quatre-vingt-deux ans.