REYNOLDS George William MacArthur

Né le 22 juillet 1814 à Sandwich, Kent ; mort le 19 juin 1879 à Londres ; journaliste radical.

Fils d’un officier de marine, George Reynolds entre à l’école militaire de Sandhurst. Après la mort de sa mère en 1830 il hérite d’une importante fortune et s’installe à Paris où il fréquente les groupes révolutionnaires et les cercles littéraires. Il engloutit son héritage dans plusieurs tentatives de presse de langue anglaise et rentre à Londres en 1836, gagné aux idées radicales. C’est alors que commence son extraordinaire carrière de journaliste et d’écrivain. Il écrit des romans populaires, où se mêlent pornographie et critique sociale. En 1844, en imitation d’Eugène Sue, il publie en feuilletons hebdomadaires, Les Mystères de Londres.

La Révolution de 1848 pousse Reynolds vers l’action politique ; il rejoint alors le chartisme et fonde en 1850 le Reynolds’s Weekly Newspaper, hebdomadaire radical qui se répand très vite dans les milieux populaires. Par son succès considérable et son style populiste, le Reynolds’s Weekly Newspaper exerce une influence profonde et durable.

Reynolds est républicain, anticlérical, anti-impérialiste ; il dénonce la politique britannique aux Indes, milite pour une Irlande indépendante, soutient les Nordistes dans la guerre de Sécession et fait campagne contre la peine capitale et contre les châtiments corporels dans l’armée. A la fin des années 1860, Reynolds se fait le champion du trade-unionisme face à une opinion bourgeoise farouchement hostile. Enfin, son journal est le seul de la presse d’outre-Manche à défendre la Commune et les Communards.

Reynolds n’a jamais joué de rôle politique important. Son influence s’est exercée à travers son journal qui a toujours voulu éveiller la conscience politique des masses populaires.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75784, notice REYNOLDS George William MacArthur, version mise en ligne le 7 janvier 2010, dernière modification le 7 janvier 2010.

ŒUVRE : Reynolds est certainement l’auteur britannique du XIXe siècle avec le plus gros tirage. C’est dans les colonnes du Reynolds’s Political Instructor (1849-1850) et du Reynolds’s Weekly Newspaper (1850-1879) que l’on trouve ses écrits politiques. Pour des précisions sur sa bibliographie, voir M. Summers, A Gothic Bibliography, Londres, 1940, New York, 1954 et D. Kausch « George W.M. Reynolds : a bibliography », Library, 5e série, vol. 28, n° 4, décembre 1973. Parmi ses œuvres les plus caractéristiques, on peut citer Pickwick Abroad : or The Tour in France (Le tour de France de Pickwick), Londres, 1837-1838, 2e éd. 1864. — The Modem Literature of France (Littérature française contemporaine) 2 vol., Londres, 1839, 2e éd. 1841. — The Mysteries of the Court of London (Les mystères de la cour de Londres), 8 vol., Londres, 1848-1856. — The Seamstress, or The White Slave of England (La couturière), Londres, 1853.

BIBLIOGRAPHIE : M. Moreau, Le romantisme français en Angleterre, Paris, 1933. — G.M. Young ed., Early Victorian England, Londres, 1934. — L. James, Fiction for the Working Mon, 1830-1850, Londres, 1963. — Joyce Bellamy, John Saville (éd.), Dictionary of Labour Biography, t. III.

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