Né en 1806 ; mort le 7 septembre 1871 à Rickmansworth, Hertfordshire ; avocat, chartiste.
Ce plus jeune fils d’un pasteur anglican s’établit comme homme de loi à Manchester. En 1843, le syndicat des mineurs de Durham et du Northumberland (Durham and Northumberland Miners’ Union) le sollicite pour défendre ses intérêts en justice et il acquiert si rapidement la réputation d’avocat des trade-unions qu’il devient, dès l’année suivante, le conseiller juridique de l’Association des Mineurs de Grande-Bretagne (Miners’ Association of Great Britain) qui lui verse £ 1 000 d’honoraires. Désormais le nom de Roberts est lié à la cause des syndicats britanniques ; plein d’audace en audience, il se montre habile et opiniâtre dans le traitement des problèmes juridiques.
Roberts adhère au mouvement chartiste où il s’associe étroitement à Feargus O’Connor* ; il fait office de conseiller dans la tentative de colonies agricoles d’O’Connor mais il est sévèrement critiqué lorsqu’on apprend qu’il a touché plusieurs milliers de livres d’honoraires pour ce projet dont il n’a guère essayé d’éviter la faillite.
On retrouve Roberts en 1867 comme avocat principal des Fenians accusés d’attaque à main armée contre un fourgon cellulaire et du meurtre d’un policeman. En dépit d’une brillante défense (Ernest Jones* est un autre avocat des accusés) les inculpés sont condamnés à la pendaison (ce sont les « martyrs de Manchester »).
Vers la fin de sa vie, Roberts se retire près de O’Connorville à Rick-mansworth, emplacement d’une des colonies d’O’Connor. Il participe une dernière fois au congrès annuel du TUC en mars 1871 à Londres et meurt quelques mois plus tard.
BIBLIOGRAPHIE : R. Fynes, The Miners of Northumberland and Durham, Sunderland, 1873. — Chartist Studies, A. Briggs ed., Londres, 1959. — A.M. Hadfield, The Chartist Land Company, Newton Abbot, 1970. — J.T. Ward, Chartism, Londres, 1973.