PITTAVINO Ferdinand, Alfred

Par Jacques Girault

Né et mort à Fréjus (Var), 23 mars 1902-22 août 1988 ; cheminot ; militant de la CGTU ; militant communiste dans les Alpes-Maritimes et dans le Var ; Résistant.

Fils d’un ouvrier briquettier, d’origine italienne (Piémont), d’opinions socialistes révolutionnaires, Ferdinand Pittavino, dernier d’une famille de cinq enfants, reçut les premiers sacrements catholiques et obtint le Certificat d’études primaires. Après avoir travaillé comme manœuvre dans la tuilerie où était embauché son père à partir de 1915, après avoir effectué son service militaire dans l’Infanterie coloniale à Marseille et à Draguignan, Pittavino entra, le 1er janvier 1924, à la Compagnie de chemins de fer du PLM dans le service exploitation, affecté successivement aux gares de Fréjus, Théoule, Le Trayas (1931), Cannes (1933), La Ciotat. Il adhéra dès 1924 à la CGTU, fut trésorier de son syndicat.et, le 1er janvier 1925, au Parti communiste. Classé en 1928 parmi les réservistes communistes de Fréjus, il participa aux bureaux de plusieurs réunions publiques et fut candidat aux élections municipales de Cannes (Alpes-maritimes) en mai 1935.

Mobilisé spécial à la SNCF en gare de Cannes, le 22 décembre 1939, Pittavino, emprisonné au fort Saint-Nicolas à Marseille, fut condamné à trois ans de prison et à 1 000 francs d’amende. De la prison centrale de Nîmes (Gard), il fut versé dans la Compagnie spéciale de passage à Digne (camp de Chaffaut). Dirigé vers la citadelle de Sisteron, puis vers le centre de séjour surveillé de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), il fut transféré en Algérie (Bossuet, Djelfa, Djemen-Bou-Rezg dans le Sud).

Libéré en juin 1942, de retour à Fréjus, Pittavino prit contact avec la Résistance. A la Libération, il fut désigné au conseil municipal à partir du 21 septembre 1944 et s’occupa des questions du ravitaillement et de la police.

En mai 1945, Pittavino rejoignit la gare de Cannes-voyageurs où il fut secrétaire de la cellule communiste et membre du comité de section. Sa femme née Emilienne, Alice, Marie Rousset, née le 20 juillet 1909 à Saint-Raphaël (Var), fille d’un employé aux chemins de fer, qu’il avait épousée en janvier 1931 à Saint-Raphaël, membre du Parti communiste depuis septembre 1944, fut trésorière de la section de Cannes de 1954 à 1956. Elle décéda le 14 janvier 2003 à Fréjus.

Retraité à Fréjus, dans les années 1970, Pittavino, vétéran du Parti communiste français, présidait l’association des cheminots anciens combattants, résistants, prisonniers et victimes de la guerre. Il avait jusqu’en 1972 été le secrétaire de la section de Fréjus de la FNDIRP.

Le 26 août 1988, l’Humanité annonçait son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7580, notice PITTAVINO Ferdinand, Alfred par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 juillet 2014.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 59 4 1, 18 M 86, Cabinet 862. — Arch. Com. Fréjus — Renseignements fournis par l’intéressé.

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