Né en 1801 à Loughborough, Leicestershire ; mort le 4 janvier 1851 à Loughborough ; chartiste.
Dans le district de Loughborough, le père de John Skevington, méthodiste primitif, était un prédicateur renommé ; à son tour, John commence à prêcher dès l’âge de quatorze ans et s’acquiert une certaine célébrité. Peu de temps après, il devient prédicateur ambulant, mais au bout de trois ans, une infirmité l’oblige à s’interrompre et il revient à Loughborough où il continue de prêcher le méthodisme primitif. Cependant, en 1836, de graves divergences l’opposent à la communauté locale et il s’en sépare définitivement.
A cette époque, il passe déjà pour démocrate et quand le chartisme s’étend dans la région, c’est Skevington qui s’impose comme leader à Loughborough. S’il est hostile à toute violence, il adhère entièrement aux grands principes de la Charte. En 1839, il est un des représentants de Loughborough à la Convention nationale. Après l’échec de la Convention, Skevington continue de participer à l’agitation chartiste et il est emprisonné à Leicester en 1842. À peine sorti de prison, il reprend ses activités de propagande. Peu de temps avant sa mort, à cinquante ans, il rédige une déclaration qui exprime les convictions de plus d’un chartiste, déclaration où s’allient non-conformisme et radicalisme : « Défenseur de la Charte du Peuple, je ne trouve rien de condamnable dans son programme, pas plus que dans mon soutien à ses principes. J’ai la ferme conviction que si un homme peut être chartiste sans être chrétien, en revanche, seule l’ignorance peut empêcher un chrétien d’être chartiste. »
BIBLIOGRAPHIE : Chartist Studies, A. Briggs ed., Londres, 1959. — J. Epstein, The Lion of Freedom : Feargus O’Connor and the Chartist Movement, 1832-1842, Londres, 1982. — Joyce Bellamy, John Saville (éd.), Dictionary of Labour Biography, t. I.