MINARD Jean-Marie [MINARD Jean, Félix dit Jean-Marie]. Pseudonyme : COSTAR. (version DBK)

Par Maurice Moissonnier

Né le 8 mars 1903 à Antully (Saône-et-Loire) ; ouvrier du bâtiment ; syndicaliste ; secrétaire de la région de l’Est du PC (1929-1932), membre du comité central du PC (1932-1936) ; élève de l’ELI de 1932 à 1934 ; secrétaire fédéral du PC du Puy-de-Dôme (1944-1948).

Fils d’un tailleur de pierre, Jean-Marie Minard devint également apprenti granitier à onze ans et demi. Son père avait été l’un des fondateurs de la section socialiste du Creusot en 1905. Il rejoignit le Parti communiste avec celui-ci, après le congrès de Tours.
Lorsqu’il s’installa à Paris en 1928, il prit sa carte au syndicat autonome des tailleurs de pierre car le syndicat unitaire n’était pas organisé et y resta pendant huit mois. Dans le même temps, il assura les responsabilités de secrétaire du sous-rayon du XIe arr. de Paris et de membre du bureau du 2e rayon (juillet 1928-février 1929). Envoyé dans l’Est, il adhéra au syndicat unitaire du Bâtiment à Nancy et devint secrétaire de la région de l’Est du PC (Meurthe-et-Moselle, Vosges, Meuse) d’avril 1929 à décembre 1932.
Le 19 mars 1932, à l’issue du 7e congrès du Parti, il fut élu membre du comité central et, souvent, lors de ses missions, prit le nom de Costar.

Élève de l’école de la Jeunesse communiste à Lyon en 1925 et du PC à Clichy en 1926, Minardfut aussi élève de l’École léniniste internationale de décembre 1932 à février 1934. À Moscou, il passa de longues heures à l’Institut du marxisme-léninisme où il recopia de nombreux documents relatifs aux révoltes des canuts lyonnais mais, à son retour, suivant les conseils d’André Marty, il abandonna ce travail jugé inutile.

En 1934, il rentra à Lyon et reprit du travail dans le Bâtiment. Il écrivit dans son autobiographied’octobre 1937 : « Lorsque je suis rentré de l’École internationale, interdiction me fut faite d’occuper des postes de responsabilité. Les raisons de cette interdiction ne m’ont jamais été indiquées. » Jusqu’en 1939, il se consacra surtout à l’action corporative. Au 8e congrès du PC (Villeurbanne, janvier 1936) ses fonctions au comité central ne furent pas renouvelées ; il resta cependant, jus-qu’en 1939, membre du comité régional du PC à Lyon.

Mobilisé en septembre 1939, il fut fait prisonnier en 1940 et interné au stalag 1 A. Il réussit à se faire rapatrier pour raisons sanitaires. Il fut de retour à Lyon le 1er avril 1942 ; sa femme avait été arrêtée. Dès le 15, il réussit à prendre contact avec la Résistance où on lui confia d’abord un travail de recrutement pour les groupes armés. On l’envoya ensuite dans le Puy-de-Dôme où il travailla comme organisateur des luttes syndicales clandestines jusqu’à la Libération. En 1944, il était le représentant de l’ex-tendance unitaire à l’Union départementale CGT clandestine du Puy-de-Dôme.
De septembre 1944 à 1948, il exerça dans ce département les fonctions de secrétaire fédéral du PC puis, en 1949, revenu à Lyon, il assura le secrétariat de l’Union syndicale du Bâtiment et du Bois CGT du Rhône jusqu’en 1956.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75835, notice MINARD Jean-Marie [MINARD Jean, Félix dit Jean-Marie]. Pseudonyme : COSTAR. (version DBK) par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 8 janvier 2010, dernière modification le 28 février 2011.

Par Maurice Moissonnier

SOURCES : RGASPI, 495 270 1578. — Archives de l’Institut du marxisme léninisme (Moscou), microfilm n° 26/185, déposé à la Bibl. marxiste de Paris. — Arch. Nat. F7/13117. — Arch. Dép. Meurthe-et-Moselle, 1 M 651, 3 M 94, 4 M 273. — Interview de l’intéressé par Maurice Moissonnier.

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