MIOCH Philomen, Marcellin, Siméon. Pseudonyme : BERTOG Celestin (version DBK)

Né le 18 février 1903 à Florensac (Hérault), mort le 17 novembre 1990 à Marcorignan (Aude) ; ouvrier agricole ; membre du comité central du PC (19321936) ; élève de l’ELI 1933-1934 ; secrétaire de la région communiste du Languedoc (1934-1938).

Fils d’un cultivateur, ouvrier agricole, syndicaliste depuis 1919, Philomen Mioch adhéra aux Jeunesses communistes en 1924. En août 1925, il participa à l’école régionale du Martinet (Gard) dirigée par André Ferrat*.

Dès 1926, Philomen Mioch fut membre du bureau de la Région communiste au titre de JC mais il ne fut responsable du PCF qu’à partir de 1927. Il déclara qu’il avait été « quelque peu influencé par la politique du groupe Barbé*-Celor* ». Le 7e congrès du PC (Paris, 11-19 mars 1932) le désigna comme membre suppléant du comité central. Il le resta jusqu’au congrès de Villeurbanne, en janvier 1936. En juin 1932, il devint membre de la section agraire du comité central mais les divergences de vue entre les principaux membres de cet organisme le poussèrent à demander à revenir dans l’Hérault. En août 1932, de retour dans sa commune natale, il travailla dans le bâtiment puis à nouveau dans l’agriculture.
À partir de janvier 1933, il suivit les cours del’École léniniste internationale de Moscou sous le nom de Célestin Bertog, mais il en contesta la pédagogie. Il passa donc devant le tribunal de l’école et fut exempté de cours. Il séjourna à Moscou jusqu’en mars 1934 et assista à une réunion des partis communistes occidentaux ainsi qu’à la 13e session plénière de la IIIe Internationale, visita de nombreuses usines et passa plusieurs semaines dansun kolkhoze. À son retour d’URSS, en mars 1934, Philomen Mioch fut envoyé par la direction à Saint-Denis combattre la ligne politique de Doriot* pendant quatre mois. Au début d’août 1934, surmené, il revint dans l’Hérault se mettre à la disposition de la Région communiste. En décembre 1934, il devint secrétaire de la Région Aude-Hérault mais la trésorerie de l’organisation ne lui permettait pas d’être permanent appointé.

En avril 1938, il partit pour l’Espagne auprès d’André Marty avec qui il entra très vite en conflit. Il revint en France à la fin mai 1938 et reprit la direction de la Région. Peu après, la commission de contrôle politique (CCP) le convoqua pour répondre aux accusations de Marty : il aurait refusé les responsabilités qu’on lui avait attribuées. La CCP le ramena à la base. En juillet 1938, au chômage à Béziers, il pratiqua divers métiers.

Militant communiste clandestin, arrêté, condamné à huit ans de travaux forcés, il réussit à s’évader le 25 avril 1943 et rejoignit le maquis de l’Allier. Repris, il s’évada une nouvelle fois avec de nombreux autres détenus de la prison du Puy le 1er octobre 1943. Jusqu’à la Libération, il combattit dans les rangs du maquis d’Auvergne et termina la guerre comme commandant des FTPF du Puy-de-Dôme.

De retour à Montpellier, il occupa les fonctions modestes de membre du bureau de l’Union départementale CGT de 1944 à 1948 et de secrétaire de la section fédérale des ouvriers agricoles de 1946 à 1948. À cette date, il devint employé de la Sécurité sociale et le demeura jusqu’à sa retraite en 1963.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75836, notice MIOCH Philomen, Marcellin, Siméon. Pseudonyme : BERTOG Celestin (version DBK), version mise en ligne le 8 janvier 2010, dernière modification le 11 janvier 2010.

SOURCES : RGASPI, 495 270 4197. — Arch. Dép.Aude, 2 M 79, 5 M 101. — DBMOF, notice par Jean Sagnes.

ŒUVRE : Les tribulations d’un ouvrier agricole, Nîmes, 1984.

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