JACQUEMARD Eugène, Jean, Henri

Par Jacques Girault

Né le 9 décembre 1882 à Montrouge (Seine), mort le 23 janvier 1949 à Paris (XIVe arr.) ; directeur d’école ; militant syndicaliste du SNI dans la Seine et sur le plan national.

Fils de marchands de vins de Montrouge, Eugène Jacquemard, instituteur puis directeur de l’école de garçons du 127 rue de Rosny à Montreuil, depuis le début des années 1920, prit sa retraite en 1939. Eugène Jacquemard, marié, était père d’un fils.

Après avoir été un militant des amicales et de la Fédération nationale des syndicats d’instituteurs, Jacquemard se prononça pour la formation d’un syndicat des instituteurs après la Première Guerre mondiale. Le 3 juin 1922, il présidait le Groupement du personnel de l’enseignement primaire de la banlieue de la Seine pour l’assimilation au personnel parisien. Il fut élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire de la Seine (arr. de Sceaux) en mars 1929, comme représentant du Syndicat national.

Jacquemard entra à la commission permanente du Syndicat national au congrès de Nîmes (2-6 août 1930). Le 12 mars 1931, il devint secrétaire général de la section de la Seine et conserva cette fonction jusqu’en 1936. En 1936, dans le bureau national du Syndicat national des instituteurs réunifié, il devint secrétaire de la commission des affaires corporatives et intervint dans tous les congrès nationaux et fut déchargé de classe. Il fut un des premiers adhérents du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.

Candidat au conseil syndical de la section départementale de la Seine sur la liste « de l’Unité et de la Paix », en février 1938, Jacquemard fut élu. Il fut réélu en 1938 au Conseil départemental de l’enseignement primaire.

Jacquemard, retraité, participa aux contacts clandestins des anciens militants du SNI autour de René Bonissel. Aussi, fit-il partie dès octobre 1944 du nouveau bureau national légal, chargé de la trésorerie, nomination qui devint officielle lors de la réunion du conseil national, le 30 décembre 1945. Il présida la première réunion du conseil national les 18-19 juillet 1945. Lors de l’élection du secrétaire général, il s’abstint sur la candidature de Marie-Louise Cavalier. Lors de la répartition des responsabilités par le bureau national, le 17 janvier 1946, il conserva les affaires administratives, coloniales, la trésorerie et le secrétariat de la commission des finances. Lors de la nouvelle réorganisation du bureau national, les 15-16 octobre 1946, il fit partie des commissions des affaires corporatives, administratives et de législation, de l’enseignement postscolaire et agricole, de la presse, de l’éducation sociale, des finances, des affaires coloniales. Il tint la rubrique des affaires corporatives et administratives dans L’École libératrice dont il assurait la gérance en 1945-1946. Il fut ainsi le militant qui assura l’essentiel de la reconstruction matérielle de l’organisation syndicale, ce qui était facilité par sa situation de retraité. Mais malade, il ne participa pas au congrès du SNI en juillet 1947 et le rapport qu’il avait préparé fut présenté par Gabrielle Hielle. Lors du renouvellement du bureau national en décembre 1947, il ne se représenta pas.

Parallèlement, Jacquemard assura, de 1945 à son décès, le secrétariat général de la Fédération nationale des œuvres laïques de vacances d’enfants et d’adolescents qui devint en 1949, la « Jeunesse au plein air ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75841, notice JACQUEMARD Eugène, Jean, Henri par Jacques Girault, version mise en ligne le 8 janvier 2010, dernière modification le 27 novembre 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Voir notice DBMOF par Jean Maitron et Claude Pennetier. – Arch. PPO RG GA C2, 369163 (dossier M L Cavalier). — Presse syndicale. – Sources orales. — Notes de Kurt Kunde.

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